La Bibliothèque de Neverwinter Nights
Aide et informations diverses sur Neverwinter Nights ainsi que D&D3.
La date/heure actuelle est 14/05/2024 02:17:34


  Page 1 sur 1 ¤

Voir le sujet précédent ¤ Voir le sujet suivant 
Auteur Message
lendraste
Grand Maître Chanteur du Conseil
Inscrit le: 20 Fév 2003
Messages: 1403
Localisation: Quelque part ailleurs
Répondre en citant
Posté le : 06/09/2004 20:53:40 Sujet du message : [Récits] Crapules

Chapitre 1 - Sous les pavés le sang.

Crrr... Unité demandée d'urgence à New California National Bank à Santa Monica... Crrr... Prise d'otages en cours... Crrr... Toutes unités disponibles au rapport. Le LAPD demande du renfort... Crrr...
La radio crie cet appel depuis 5 minutes, mais le rouquin l'ignore et son partenaire est bien trop occupé à passer l'échantillon de ma salive dans son analyseur de bord. Bob, ainsi que son collègue Quinn l'a appelé, a les yeux et le flingue braqués sur moi. Un grand type baraqué blond n'ayant aucune pièce d'identité sur lui et qui dit bonjour au trottoir en ce moment même, les poignets menottés dans le dos, c'est bien moi.
- Pourquoi est-ce si long ? s'impatiente Bob.
Quinn est penché sur le terminal de la voiture.
- Le réseau est surchargé, répond-il. C'est le bordel partout dans cette putain de ville !
- Si seulement ce connard nous disait qui il est !
- Va chier ! lancé-je en relevant un peu la tête.
Bob s'approche et me plaque à nouveau le nez contre le bitume en appuyant sur ma tête avec son pied. Quelle erreur !
- Ta gueule !
Je roule brusquement dans la direction de mon tortionnaire, qui ne tenait plus que sur un pied, et le renverse. Il tire et me manque. Je roule encore, écrasant un peu plus le flic jusqu'à atteindre son visage. Je m'arrête dessus et me tords pour le désarmer. Quinn, alerté par le bruit, n'a que le temps de se retourner et me laisse repeindre l'intérieur de sa caisse aux couleurs de sa cervelle. Jouant des coudes et m'aidant de ma masse, j'essaie d'en terminer avec le rouquin. Je lâche le flingue. Roulant à nouveau sur lui dans l'autre sens, j'arrache à sa ceinture la clé magnétique des menottes. Mais Bob, la face ensanglantée, s'accroche et passe un bras sous ma gorge. Je rejette brusquement la tête en arrière. Un craquement de fait entendre. La prise du flic se fait moins sûre. Son autre main explore le trottoir à la recherche de son arme. J'active la clé et les menottes se détendent. Je libère une main, me penche en avant et me lève emportant mon adversaire qui joue de son poids pour me ralentir. Je suis trop fort pour lui et je le fais basculer par-dessus moi en lui faisant heurter violemment l'une des portières de son véhicule. La vitre blindée se fissure sous l'impact. Le rouquin est pratiquement hors de combat. Je lève le pied pour l'abattre avec force sur sa trachée. La colonne vertébrale cède.

Je me débarrasse des bracelets, ramasse le flingue de Bob, désarme le cadavre de Quinn, et prends la place de ce dernier devant le terminal informatique situé sur le tableau de bord passager... Spongieux... La recherche lancée par Quinn vient de se terminer. L'écran affiche une identité, celle de Jack Davenport. Dans le milieu, on l'appelle "Buldozer". Ses états de service suivent : un nombre invraisemblable de mandats d'arrêt pour des délits de toutes sortes, dont plusieurs meurtres -le compte n'est pas juste-, 13 appréhensions et 13 évasions.
- 14, murmure-je.
Je souris à la vue de la photo figurant sur la fiche. Elle ne me ressemble pas du tout, et pour cause. J'ai claqué mon dernier magot pour changer de visage. Si on m'avait reconnu, il est certain que les flics auraient pris plus de précautions. Manque de pot, le chirurgien m'a loupé. Je crois bien que je suis encore plus moche maintenant. Manque de pot, pour le chirurgien...

Les dépêches défilent sur le terminal :
... Attentat à la bombe au centre commercial 7 sur Gardena : poursuite de suspects en cours sur la 141 ...
... Prise d'otage à la New California National Bank de Santa Monica : Boris a été identifié par l'empreinte vocale. Ses 7 complices n'ont pas encore été reconnus. Manque d'unités sur place...
... Voiture de service 34 endommagée : tentative de fracturation de la portière arrière de l'aile droite...

Je me demande ce que Boris est allé faire dans cette galère. Une prise d'otage ? Lui qui détale quand il voit un masque de COPS. Quel abruti ! Le pire c'est qu'il a sûrement entraîné des potes à moi dans cette combine foireuse. J'ai pas le temps d'aller les aider. Qu'ils se démerdent ! J'ai rencard et ces bouseux de flics de rue qui se prennent pour des COPS m'ont mis en retard. Je quitte les lieux et m'arrête. Putain ! j'oublie quelque chose ! Je me retourne et tire... Une balle dans l'ordinateur de bord qui grille instantanément et déclenche une alarme sonore. Une autre dans le réservoir et une dernière dans la flaque d'essence... Plus d'alarme ! Juste un gros boum, un souffle, des flammes et de la fumée. Merde. Les flics vont rappliquer. Je m'éloigne en courant.

Certains me prennent pour un imbécile, mais ils sont trop fiers pour avouer que je tue mieux que n'importe qui d'autre. Et puis ils achètent mes services. Cette fois c'est un nommé Deathmatch qui a besoin de moi. Il paye, je viens. Je le connais pas, je me méfierai. Personne dans le milieu ne le connaît... Je me méfierai beaucoup. Au moins a-t-il un pseudo original.

J'arrive dans une rue passante. J'ai relevé mon col mais je ne sais pas s'il cache bien le sang de Bob. Les flingues sont planqués dans la ceinture, la veste rabattue dessus. Des sirènes, au-dessus, sur la transversale 18 : Santa Monica est à deux pas. Des badauds s'agglutinent devant une borne médiatique. J'entends le son de loin :
"... et Luther Khayman, celui que l'on surnomme le Roi de la Pègre, emprisonné voici trois ans sur des chefs d'accusations bien fragiles, sera effectivement libéré dans 5 jours. On raconte qu'il aurait déjà repris ses activités et on lui attribut volontiers l'attentat qui s'est produit il y a peu de temps sur Gardena. Des spéculations qui font froid dans..."

Encore 100 mètres. Je vois l'enseigne du bar.


_________________
Lendraste de Loreval
Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel.
La cité des mensonges - 1
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Numéro ICQ Ignorer l'utilisateur
 
mamantins
Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o
Inscrit le: 18 Juin 2004
Messages: 1324
Localisation: Makinohara... mais en france.
Répondre en citant
Posté le : 10/09/2004 02:30:47 Sujet du message :

Ca fait des plombes que je poirotte et j'aime pas ca.
Un gorille blond vient d'entrer. Il s'est assis en face de moi... Le visage sortit tout droit du dernier livre de Thomas Harris.
Il repousse un reste de hamburger trop gras qui traine sur la table et pousse un long soupir. Tournant les yeux vers les autres clients.

Un type grassouillet, la calvicie plus que prononce s'enfile son troisième burger maison. Il a l'air stressé le pauvre.
Sur la table centrale, une famille est venue claquer l'argent du début du mois dans ce "restaurant-bar-familiale" pourrit. Les enfants se baffrent de frites, et les parents ne se sont pas adressés un mot depuis le début du repas.
Enfin, il y a moi, un petit jeune, black, rasé, les dents blanches et bien allignées. Je suis habillé en costume, normal, j'ai rendez-vous. Un certain Deathmatch....

La famille se lève enfin et quitte le bar.
Le bonhomme grassouillet se lève à son tour et s'approche de moi.
"Excusez-moi."
"Ouais."
"Est-ce que vous ètes Jean-Christophe?"
Putain!! Je hais quand on m'appelle par mon vrai nom! JC!! Bordel! C'est JC!!
"Ouaip c'est moi." Le gros costaud esquisse un sourire à ma réponse.
"A très bien...Et vous devez etre le Buldozer" dit gras-double en se tournant vers le blond.
Celui-ci hoche la tete.
"Je dois vous emmenez avec moi, pour allez voir le boss."
"C'est pas ce qui était convenu." crache le Bul.
"Vous savez bien que rien ne se passe comme prevu."

Je me lève, un peu tendu. C'est louche....
Le Buldozer ne semble pas tres l'aise non plus, pourtant il a une certaine reputation dans le milieu.
Le bonhomme nous précède et nous indique une voiture à une dizaine de mètres de là.
C'est pas normal. Les quartiers pourris comme celui-ci grouillent de monde à cette heure de la journée. ou ils sont tous?
Et pis gras-double à l'air de plus en plus nerveux.

BANG!!
Un coup de feu résonne. Je vois gras-double s'effondrer, la partie droite du visage déchictée par la balle.
En une seconde, j'ai dégainé, et plongé à l'abris derrière une série de poubelle. Le buldozer a aussi ses armes aux poings et il s'est jetté sous un camion.
On va voir ce que mon nouveau jouet vaut. J'ai réussis à dénicher un SX-Delta. Le flingue indetectable... Ca vaut une fortune au marché noir. Je devrais pouvoir le revendre facilement à mes contacts.
Des pas dans la rue:
"Sortez de vos trous. La voie est libre."
"Mon cul ouais!!"
"Le SAD va rappliquer! Faites comme vous voulez."

Les pas s'élloignent. Je sors prudement de derière mes poubelles. Un type bien habillé, gant noir, malette à la main droite, attend à une vingtaines de mètres d'ici. Le buldozer sort de son trou continuant comme moi à braquer l'inconnu.
Je jette un oeil au cadavre... un micro, ce connard de Gras-double avait un micro.
"Dépechez-vous. On nous attends." L'inconnu nous tourne le dos et s'enfonce dans les rues de la ville.

Une radio rouillée crachouille un flash spécial entre deux morceaux de Rap Asseptisé:
"La prise d'otage dans la banque New California National Bank sur Santa Monica c'est ....crrr....minée dans le sang. Un violente explosi...crr... a démolis le batiment central entrainant la mort d'une majeure partie des otages, Et d'une voir deux escouades COPS."
Il m'a semble voir notre inconnu sourire.
_________________
naaaan!
je ne suis pas un animal!
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Saelis
Grand Maître Chanteur du Conseil
Inscrit le: 04 Oct 2002
Messages: 7047
Localisation: Lille
Répondre en citant
Posté le : 10/09/2004 14:57:08 Sujet du message :

Mais pourquoi faut-il toujours que ce putain de visiophone cellulaire sonne quand je suis sur les chiottes ? La ligne sécurisée en plus. Je décroche.

« Salut Jam, toujours aussi élégant à ce que je vois...
- Ouais qu'est-ce tu m'veux Bob ? Dis-je dans une grimace.
- Ca chauffe en ce moment. On va avoir besoin de tes services. Rends-toi au White Rabbit à Santa Monica dans 2h00. Ton contact est un certain Deathmatch.
- Ca roule ma poule
- Neil, un dernier truc... (Ca doit être sérieux s'il m'appelle par mon prénom) L'opération demande de la discrétion. Bien compris ? Cela signifie que tu te pointes avec autre chose que ton tas de boue, OK ?
- Ca marche, j'ai une Ford de bon père de famille en stock, bien propre sur elle. Je viens de virer le limiteur de vitesse, indétectable par les...
- Tu as deux heures devant toi alors tu branches le limiteur ! Discrétion! »

Un tas de boue ! Ma bonne vieille Viper modèle 2014, un tas de boue ! Préparée par mes soins, pile à combustible de 5e génération directement importée d'Europe, non bridée, surpuissante et silencieuse, un tas de boue!
Il y connaît rien Bob. Je l'ai d'abord connu comme client. Je préparais des caisses pour lui. Je mettais un peu plus de chevaux que ce que la loi autorise, ce genre de trucs. Et puis il m'a vu conduire dans le désert un peu plus tard. 3 victoires de suite. Depuis il fait appel à moi de temps en temps comme chauffeur. Si on excepte la fois où j'ai coupé en deux le chiard en kneeboard, ça s'est toujours bien passé.

Le White Rabbit, il croit que je vais être discret en me pointant dans un bar de nuit chaud de Santa Monica à 17h00 dans une voiture de pépé ? J'écrase mon pétard dans le caniveau, je bloque mon flingue sous ma ceinture, j'enfile une casquette des Lakers pour cacher mes cheveux blonds tressés en dreadlocks, et j'entre.
Seule l'arrière salle est éclairée mais il n'y a personne. Le barman me fait un signe de tête désignant une petite table. J'attends.
Quelques minutes plus tard, un type en costard entre accompagné de deux autres: Un grand costaud qui n'a pas l'air commode et un black. L'élégant prend la parole d'un ton calme et monocorde :

« Tu dois être celui qu'on appelle Le jamaïcain si je ne m'abuse ?
- Ouais, Exact. Mais on m'appelle plus souvent Jam.
- Ok, alors Jam, tu feras équipe avec Jack et JC .... »

Après quelques poignées de mains et échanges de regards, Deathmatch entre dans le vif du sujet :
« Voila pourquoi je vous ai réuni. Depuis plusieurs jours, un de nos hommes de mains ne répond plus aux appels. Silence radio. Il sait des choses disons... dérangeantes. Trop de choses. Nous devons à tout prix le trouver. Vif serait préférable. Il aurait été aperçu pour la dernière fois dans une zone industrielle de Long Beach.
- Et qui est cet homme ? » S'enquiert Jack
Deathmatch pose une photo sur la table. Celle d'un homme chauve et assez costaud. Jack devient livide.
« Bo... Boris ?
- Exactement. C'est pour ça que j'ai fait appel à toi Jack. Tu connais Boris et tu n'as jamais travaillé pour nous. Tu as des chances de pouvoir l'approcher. »

Un ange passe. Jack semble hésiter. Deathmatch reprend.

« Mais il y a eu du nouveau depuis que je vous ai contacté. Ce type qui s'est fait passé pour moi, d'abord. Et vous n'êtes pas sans avoir entendu parler des dernières explosions en ville... Je viens d'apprendre que Boris était présent à la banque. Je veux savoir ce qu'il faisait dans ce carnage.
- Ce n'est pas du tout son style, je ne comprend pas, protesta Jack.
- Moi non plus. Et c'est pour ça que je le veux vivant »

Deathmatch s'interrompt un instant comme s'il hésitait à lâcher le morceau puis reprend.

« Ce sont des gars à nous qui ont fait le coup. A la banque comme au centre commercial. Et on ne leur a jamais donné l'ordre d'y aller. Ce n'est pas le genre de la maison de laisser autant de macchabées pour pas un rond. Nous ne pensons pas non plus qu'ils y soient allés de leur propre initiative. Je pense plutôt que quelqu'un les y a envoyé. Quelqu'un que Boris connaît forcément...
- Je ne suis pas certain de comprendre. Quelqu'un qui voudrait les envoyer volontairement au casse pipe ? Y'a des moyens plus discrets! Dis-je naïvement.
- Sauf que là, en plus d'être liquidés, ils nous ridiculisent en se vautrant sur des affaires minables et ils nous collent tous les COPS de la ville sur le dos. Mon patron est inquiet. Inquiet et furax. C'est une attaque directe contre lui »

Mon regard croise celui de JC qui semble comme moi se demander dans quelle galère il s'embarque. Si un grand nettoyage de printemps est en cours, on risque de se retrouver au milieu des ballais.

« Plusieurs de mes hommes cherchent déjà Boris depuis hier. Si l'un d'entre eux a du nouveau, il vous contactera. En attendant, commencez à enquêter du côté de Long Beach. Jack, je te fais confiance pour utiliser au mieux vos amis communs. Commencez sans attendre. Je veux un rapport de la situation toutes les 2 heures »

Nous voilà en route. Merde, me taper 2h de bouchons depuis South Bay pour redescendre à Long Beach aussitôt. Faut toujours qu'ils organisent ce genre de réunion dans des endroits à la con.

Le soir tombe. On n'a toujours rien. Jack ne lâche pas un mot et JC m'a demandé de couper ma « musique de chiotte ». L'ambiance promet. Tout à coup, le visiophone de Jack sonne...
_________________
Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice

Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Lucien
Légende vivante
Inscrit le: 09 Oct 2003
Messages: 328
Répondre en citant
Posté le : 11/09/2004 22:35:48 Sujet du message :

Voilà le plan est en route. Je me promène en costard cravate dans la bourse de L.A.
Je sais que le boss à fait le nécessaire. Le boxon complet qui a du mobiliser tous les flics de la ville. Je suis connu sous le nom du « Fritz », normal pour un blond au yeux bleus d'origine allemande. J'ai déserté de la légion étrangère et pour ce fait je suis pourchassé par les services français. Expert en armes légères et en explosifs je n'eu aucun mal à me faire recruter par la mafia locale. Mon Boss actuel m'a versé 1 million de dollars pour la mission en cours.

Pendant que la ville est dans le chaos je dois m'emparer de la bourse de L.A. Quartier normalement super gardé. Jusqu'à la tout va bien. J'entre dans la salle principale, mes hommes une vingtaine bouclent les sorties. Quand mes hommes bouclent les differentes portes, je m'adresse à la foule via un micro.

- Messieurs je suis ici pour une affaire pas pour une prise d'otages (mes hommes ont tous sortis leurs armes) je vais vous lire une liste d'actions que vous serez prier de vendre immédiatement.

Si je sens une quelconque résistance à mes instructions je tue l'un de vous au hasard.
Si l'un de vous vous tente de communiquer via son terminal avec les cops je le tue ainsi que ses 10 voisins les plus proches. Comme je sens que vous avez besoin d'une stimulation ainsi que d'un exemple je vais exécuter l'un d'entre vous. Avant que mon auditoire médusé ai pu réagir, je sors un flingue un scorpio modèle 2020, et tire à bout portant sur un des gusses.

Voilà, maintenant voici la liste des titres que vous aurez l'obligeance de vendre. Vous avez 30 secondes à partir de maintenant.

Des valeurs sures étaient vendues en masse à L.A LA la ville de l'argent tout d'un coup les autres bourses du pays et du monde s'affolent ... les titres chutent puis un peu partout de tous les coins du monde les titres vendus sont rachetés. Des fortunes changent de mains, mon boss à sûrement gagné des millions voire des milliards ... je m'en fous moi j'ai gagné sa protection et mon premier million. Reste à sortir d'ici.

- Maintenant je veux que tout le monde se foute à poil. Exécution.

Après une petite minute les otages s'exécutent. Quand tout le monde est à poil je donne le signal et l'ensemble de mon groupe revêt des masques à gaz. Tout en nous retirant à l'extérieur du hall de la bourse on lance plusieurs bombes à gaz soporifiques. Le temps que les gens trouvent leurs portables dans leurs vêtements, ils seront endormis.

En sortant je constate que l'opération c'est déroulé comme prévue. Pas de flics et ils seront pas la avant une vingtaine de minutes. Une vraie opération militaire avec une phase de diversion et une phase action sur objectif principal comme je les aime. Reste à retrouver le boss sur les docks. Mon groupe se disperse je pars seul sur ma moto en direction des docks ...
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Niko
Barbare déchainé
Inscrit le: 26 Sep 2002
Messages: 4909
Répondre en citant
Posté le : 15/09/2004 11:44:27 Sujet du message :

35 degrés étouffants, poisseux. 11.23 H PM, PDT
Nuit noire, pas une étoile dans ce ciel totalement éteint. De jour, on verrait sans doute le nuage opaque verdâtre du « gob », cette gangue de pollution industrielle infecte qui nimbe en permanence LA, s’épaissir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les anges ont du plomb dans l’aile. Cinq bons mois qu’on ne l’avait plus vu ramper depuis les hauteurs jusqu’à Long Beach. Allez savoir si elle n’était pas même un cadeau from Duarte, me dis-je en souriant.

Idéal pour le business. Je tire une bouffée sur mon cigarillo, histoire de dissiper cette pestilence et de nettoyer mes bronches : un Goliatoff n°5 dominicain, enfin, non…haïtien. Une lueur éclaire furtivement mon visage pâle : émacié, creusé, cheveux blonds coiffés en arrière, le bouc. Je cligne de mon œil noisette, par tic.
« Normalement, pensai-je, les COPS devraient être en train de cuisiner du Croate à l’heure qu’il est : si ça se trouve, c’est même cette hyène de Kemper qui s’en charge et ces lavettes lui ont déjà craché le morceau. »
Je me mords la lèvre, histoire de ne pas prendre mes rêves pour des réalités.

11.31 PM, PDT
Je jette un regard à la trotteuse : il est en retard. Pas son genre. Même si la 405 ressemble plus à un parking géant qu’à une autoroute à cette heure là, ça ne fait aucune différence en moto.
Ah si, ça y est : le bruit de moissonneuse-batteuse 1 500. Une autre de ces infections qui inondent les rues depuis 15-20 ans. Un modèle Zhuensai : camelote chinoise, encore. Puissante, mais question style, à moins d’aimer donner dans le suppositoire géant, on repassera.
Le pilote ralentit tranquillement en s’engageant sur les docks presque vides du fait de la grève. De là fenêtre de l’entrepôt désaffecté, d’où je surveille Lucas, je vois la scène parfaitement : pratique ces neuro-lentilles. Je vois même ses mains trembler en roulant sa feuille, mettant la moitié de son Quetzalcoatl par terre. Crétin de chicanos : il en a fait tomber pour au moins 500 billets par terre.
Le gars enlève son casque et déploie sa grande carcasse. Carrure de légionnaire on dirait. Les micro-bios font leur boulot :

« Mission accomplie Lucio, dit-il, le boss va devoir raquer l’autre million. Putain, t’es blanc comme un linge, tu devrais arrêter la « quetz » si tu… »

Pas le temps de finir, que les filles lui tombent dessus comme des panthères et le plaquent face contre terre. Jolies clés de bras. Il remue : mauvaise idée, il va faire connaissance avec la scarification sans anesthésie. En me rapprochant d’un pas je l’entends hurler. J’accélère, sinon, chargées comme elles sont, elles vont me le vider de son sang celui-là aussi…
Plouf ! : l’artillerie vient de passer à l’eau. Braves filles.

« Voilà donc notre Teuton flingueur, dis-je parvenu devant lui, goûtant des délices de cuir des mes deux grandes chattes, dénotant une inclinaison évidente pour le SM de qualité : félicitations ! Egalement bravo pour la Bourse, même si vous avez été bien aidé : la main d’œuvre de qualité se fait rare de nos jours.
- Grandes chattes, mon cul, oui : ces sales négresses sont des garous je par…Aahhh…salopes ! Qu’est ce que c’est que ce plan foireux ! Lucio ! Qui c’est ce rosbif de mes deu..AARrhhh ! »

Regarder ce cuistre se faire lacérer le dos à grands coups d’incisives commençait à me donner un début d’érection. Malgré le carnage à l’arme blanche des mexicains tout à l’heure quand Lucas et sa clique étaient arrivés, je ne me lassais pas de voir Martha et Maria. Véritables petites saintes moulées dans leurs combinaisons vinyle, le visage barbouillées de sang. Mais même en souvenir du bon vieux temps, il ne fallait toutefois pas abuser des bonnes choses.

« Laisse-moi repartir, fumier d’anglais, j’ai fait le job : laisse-moi mon pognon et je me casse.
- Tu n’as pas tout compris, tous tes petits collègues doivent être en train de nourrir les phoques, les lions ou les ours à l’heure qu’il est. Quant aux Croates : de la chair à canon. Heureusement que nos gars étaient là pour encadrer ces bras cassés et ajouter une petite touche artistique.
- A mon avis, question phoque, c’est ton rayo.OHAAhhh !
- Martha, arrête, lâche lui l’oreille ! Quoique monsieur n’en a peut être plus besoin, car il ne m’écoute pas et se montre un soupçon insolent. »

Dans un crissement de pneus, un tas de boue digne des séries TV de ma jeunesse remonte la jetée plein gaz. Dérapage frein à main, demi-lune et trois gars en giclent en défouraillant à deux mains. Par contre, je ne crois pas que la voiture des frères Pluk dans Marshall fait moi peur ! était mauve striée d’un éclair rouge.

« Bienvenu messieurs, je suppose que le chantre du bon goût qui possède cette…chose, ne peut être que cet ersatz de Noir : Américain avec une maman portoricaine ? Vacancier nostalgique de Kingston ? Ou pire sans doute : surfeur ?
- Ta gueule sale fiotte, éructe la grosse brute : dis à tes deux succubes en chaleur de lâcher le Fritz. Et tu vas gentiment nous dire à Boris de venir discuter avec nous. »

Sourire : heureusement qu’il y a plus d’exécutants sur Terre que de cerveaux.

« Je vois que j’ai sous-estimé notre ami Lucas, dis-je en me retournant vers le Mexicain, et qu’il a eu le temps de siffler ses petits amis. Bravo, Lucas, tu seras bien récompensé. »

Je fais volte face, juste le temps de sortir en un éclair les deux lames bloquées dans les manches de mon long pardessus cuir. A l’instinct, je lui en plante une dans l’œil, l’autre dans les parties. Pas le temps de faire se rejoindre les lames que je dois plonger à terre. Le black en face a fait siffler un SX, et même avec le gob, avec son senseur thermique il pourrait faire mouche.

« Bien joué l’ami, me gueule le chevelu. Lâche le Fritz, sinon tes petites amies vont se faire décapsuler le cervelet. Tu ne voudrais pas tâcher ton petit fute moulant, pas vrai ? Ca compte pour…un gars comme toi. »

C’est certain : Madame Brigitte ne me pardonnerait pas un tel gâchis avec ses meilleures loa-garous. Et mon blanchisseur non plus.

« Marrant, dit le Surfeur en marmonnant, j’ai l’impression de connaître cette voix. On dirait…ah, un gars qui naviguait dans l’entourage de Lauren Ballac, pendant la campagne des municipales. Une saloperie de Spin doctor, ces fouines de la com’. Mais la tronche ne colle pas. A croire qu’il s’est fait refaire.
- Putain, La Maire ? mais qu’est ce qu’il fout là ? Et pis merde, un anglais qui bosse avec les Haïtiens, c’est nouveau ? »

Je baigne dans le jus poisseux de Lucas. Je réfléchis à ma formulation, quand un projecteur balaye la scène. Bruit de pales assourdissant, porte voix. L’hélicopètre du LAPD. Repéré à cause de la signature thermique de la Viper ou des armes. Saleté d’amateurs, drogués de mécanique.

« Ne bougez pas, vous êtes en état d’arrestation : ceci est notre première sommation… »

Encore un peu et l’hélico se met à l’aplomb du véhicule. Je frotte la bague de mon auriculaire à la poche de ma veste, sur mon Brit-cell : les mines radio sur le quai s’activent toutes en même temps, et font bondir la Viper comme un derrick irakien en l’air. Toujours dit que le réservoir aurait du être blindé sur ce modèle. Au moins, elle finirait dans des tons colorés plus subtils et flamboyants. La colonne de feu atteint l’hélicoptère qui explose et part en torche sur un cargo vietnamien. Good Evening Vietnam.
Pour de la discrétion... Je me lève pour finir le Fritz. Horreur du travail inachevé.

« Pas touche mon garçon, me dit la voix du black rasé dans mon dos. Maintenant tu vas gentiment nous le rendre et nous dire où aller pour trouver Boris.
- Je ne crois pas, non, que je vais vous donner la route pour y aller.
- Alors ta peau ne m’intéresse plus des masses, dit-il en enfonçant son SX dans mes reins.
- Si tu fais ça, tu risques de ne jamais le rencontrer de ta vie, jeune éphèbe, dis-je en clignant de mon œil vert.
- Pourquoi ça, gueule la Brute prêt à me coller une gifle ?
- Parce que Boris ne supporte, ni les gifles, ni les armes collées dans le dos.
- Merde, lâche le Surfeur…putain de networker ! »

 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
Inscrit le: 26 Sep 2002
Messages: 7999
Répondre en citant
Posté le : 15/09/2004 23:55:44 Sujet du message :

L'arrosage automatique des jardinières séparant les voies déconne et donne l'illusion qu'une fine averse tombe sur la route « express » circulaire où l'on avance au pas.... Scheißestau! Des relents d'huiles brûlées et de macadam surchauffés remontent à travers la clim' trafiquée de ma vieille Taunus et l'autoradio est branché à une radio FM rétro où les airs désuets de Metalicca, System of a Down ou Nightwish me font patienter..... Gott, daß es unerträglich ist!

Je passe devant l'affiche du dernier Brad Pitt, il a bien vieillit lui, un peu comme Sean Connery durant ma jeunesse... c'est un peu mon idole et j'avoue qu'avoir vu « Fight club » ma donné une des idées les plus lumineuses de me vie....J'ai même eu l'occasion de le croiser jadis en France lors du festival de Cannes, bien sûr on ne boxait pas dans la même catégorie mais mon nom d'acteur-performeur, Gunthar « the fist », m'avait valu une petite célébrité qui avait dépassé le cadre des « Hot d'Or ».

C'est une époque devenue lointaine, c'était avant la drogue, avant que je ne doive bosser comme « interrogateur »pour Don Adamo Gonçalvez pour payer mon fixe.

Dix minutes que ça bouchonne à la sortie que je me suis finalement décidé à prendre, j'en profite pour vérifier mon matos du coin de l'œil, gants « mapa », gants de chirurgiens, Tabasco, liquide vaisselle, sable, gravier, verre pilé et gel lubrifiant auxquels s'ajoutent quelques autres joyeusetés « maison », vollkommen! C'est le minimum survie pour que je puisse exercer mon art de manière efficace !

Alors que mon antiquité enfin délivrée des bouchons fonce vers les docks où le devoir m'appelle, en effet on m'a parlé d'une vague histoire d'usurpation d'identité, d'un backchache pas chié des hannetons, bref un bordel digne d'un Macao des grands soir.... Remarquez je m'en cogne mon rôle n'est pas de comprendre mais de collecter les infos, les grand boulevards laissent peu à peu la place à des artères plus crasseuses, rendues en véritable œuvre cauchemardesque et surréaliste par le halo verdâtre du gob.

Je passe en trombe devant le cimetière où le Don repose.... Il en savait trop le Don, zuviel oder nicht genug, six ans demain qu'il se serra fait refroidir à la sortie de l'école privée de ses gosses, sous les yeux des mouflets. C'est des flics véreux qui ont expédié ce boulot, le prétexte fut trouvé plus tard, de toute façon pour les « honnêtes gens » ça faisait une crapule de moins, le fin justifiant les moyens.... L'Athorney Général en avait fait un long discours édifiant sous le regard bienveillant de la statue d'un des « pères de la Nation Californienne », feu le Gouverneur puis Président Schwartzenegger (1947-2029), Frieden an seiner Seele und an ihrem Alzheimer!

Je suis devenu « freelance », divers groupes, familles et cartels s'offrent mes services contre de quoi me griller le cerveau et m'expédier pour des semaines entières dans les paradis artificiels, je suis Monsieur Fist, un gars incontournable d'une neutralité nécessaire.... Ce que j'arrache des mes « interrogatoires » on me le laisse le savoir, j'ai tellement la réputation d'avoir les méninges niquées par ce que je sniffe, je m'enfile dans les veines ou me fume qu'en dehors du cadre du boulot, bien malin qui démêlera le vrai du faux dans ce que je raconte lors de mes délires ! Et puis qui prêterait cautions aux élucubrations d'un mec d'1 mètre 95, 68 kilos, les raybans vissées sur le nez, jamais rasé, vêtu comme un surfeur attardé et aux cheveux hirsutes teints en vert ? Même les condés y ont renoncé !

Ca y est nous y sommes, le reflet poisseux des lumières des hangars du front de mer luit au rythme des vagues rendues molles par les saloperies qui s'y mêlent, une explosion, cinq minutes à chercher la bon quai, nous y voilà enfin.... Les docks, là où je devrait rejoindre tout ce beau monde :den Künstler hineingehen zu lassen!

Arrêt frein à main, je manque d'emboutir ce qui semble être le dernier cris des deux roues, provoquant les vociférations de ce qui semble être son propriétaire. Je referme prestement ma sacoche et m'extrais de ma caisse.

- Bonjour meinen Herren..... j'ai été payé pour vous accompagner dans vos pérégrinations, quelqu'un a estimé que mes capacités serraient un atout indénaible à ses et vos intérêts communs.
- Qui t'es trou du cul ? » m'apostrophe un black pas cool.
- On m'appelle Mister Fist, bien que Gunthar serra suffisant....

Quelques visages blêmissent, visiblement certains m'ont déjà vu à l'oeuvre, en live ou en vidéo, les snuff hardcore s'arrachent comme des petits pains chez les dealers.... Bref.... Seul un homme tout en moulant sourit, qui ça peut bien être, ptet quelqu'un que j'ai déjà cuisiné, oui mais bon ça m'étonnerait vu qu'il sourit ce con là... Ach ! Mon employeur alors ? Pas impossible remarquez bien mais y'a trop de trucs qui ont encrassé mes neurones depuis que 500 000 $ m'ont été versé d'avance pour cette affaire que bon.... C'est pas grave, ça reviendra en temps voulu.

- T'as changé de caisse Gunthy ? » me lance Fritz, qu'une nationalité commune nous lia quelques mois auparavant dans une beuverie homérique
- Ouaip ! L'Opel Manta est au prêteur sur gage, j'avais besoin de thunes pour payer l'électricité, pis mes médocs aussi.
- T'as guerri ton SIDA ?
- Non, figure toi qu'il y a un nouveau truc sur le marché, la marijuana carnivore... c'est d'enfer, j'y ai englouti mes écono.....

« LA FERME !!!! » Le black s'est visiblement impatienté, le type qui souriait continue à me fixer avec intérêt, je dois lui rappeler quelque chose c'est pas possible autrement....

- Tu fous quoi là ? » me lance Jam – ayet je me souviens de son nom à çui là !
- Gut ! Figurez vous messieurs que quelqu'un a jugé bon...
- Ca tu nous l'a déjà dit l'asticot, QUI te paye ?
- Je ne sais pas, mais je suis bien payé ! Je suis à votre dispositions pour tout interrogatoire, les profondeurs et les tourments de chacun se dévoilent toujours face à mon art savez vous.....

Un silence, tout le monde s'observe l'air de dire, qui a fait cette mauvaise blague? Il faut les bruits de plusieurs hélicos de la Police convergeant vers nous pour nous réveiller.
_________________
Cthulhu for president in 2004 2008 2012! / Mouchi vent de trol, mouchi frac de tot atrac / Soooooo cooooooooooooooooool !
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Ignorer l'utilisateur
 
Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
Inscrit le: 26 Sep 2002
Messages: 7999
Répondre en citant
Posté le : 18/09/2004 02:02:39 Sujet du message :

Ambassade des Etats-Unis
Bureau du Chef de Station

CONFIDENTIEL - OPERATION ANTARES


Affaire suivie par Llloyd Bacon
Le **/**/****

A l'attention de : Francis A. P*****, Chargé de Mission au Bureau de l'Anticrime.

Objet : Règlements de comptes supposés dans les milieux mafieux ou supposés tels.



- Il semblerait qu'il y ait eu une usurpation d'identité au sein du Milieu, le dénommé « Boris » (ref NC-UO-2024/1-08-1) aurait apparemment commencé à agir à l'encontre de ses intérêts et en dépit du comportement déjà manifesté par cet individu.
- La prise d'otage de la NCB aurait été perpétré par un « faux » Deathmatch (ref : NC-UO-2021/1-12-4), défavorablement connu de nos services et dont l'influence est plus amplement décrite dans les dossiers « Moonshine » et « Alta Vista 47 », qui y aurait envoyé huit hommes du « vrai » Deathmatch avec semble-t-il Boris.
- Boris semble donc avoir échappé au « contrôle » de Deathmatch ou bien avoir été abusé par le « faux ».
- Deathmatch a donc rassemble plusieurs hommes de différents horizons pour éclaircir cette affaire.
- Ces hommes ont été identifié comme : Jean Christophe alias JC (ref NC-UO-2025/1-05-3), « La Jamaïcain » alias Jam (ref NC-UO-2028/3-11-6), « Jack » (ref NC-UO-2023/1-03-7), « Friz » (ref FRG-UO-2026/22-10-5) et Gunthar Whitzhalter alias « The Fist » (ref FRG-AA-2014/15-02-2)
- « Fritz » est impliqué dans un holdup en ligne à la bourse de LA hier.
- Il semble que « The fist » ait un employeur indépendant l'ayant mis dans cette affaire, aucun indice ne permet d'en savoir plus à son sujet pour l'heure.
- Boris et les cinq individus suscités se sont rencontré sur les Docks (Point NC-LA-455-259-E), deux femmes identifiées comme faisant partie du « Réseau Brigitte » accompagnaient Boris.
- Notre mouchard a fait état de plusieurs points de frictions entre les hommes ; outre les conflits d'humeurs, le rôle trouble de Boris lors des derniers vingt quatre heures et l'origine du « contrat » de Gunthar W. sont ceux ayant suscités le plus de tensions.
- Un hélicoptère du LAPD a été abattu, probablement par Boris, la réaction.....


TRANSMITION INTEROMPUE – CONDITION MINIMALE DE SECURITE DU RESEAU TRANSAMERICA NON GARANTIE- TRANSMITION INTEROMPUE
_________________
Cthulhu for president in 2004 2008 2012! / Mouchi vent de trol, mouchi frac de tot atrac / Soooooo cooooooooooooooooool !
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Ignorer l'utilisateur
 
Saelis
Grand Maître Chanteur du Conseil
Inscrit le: 04 Oct 2002
Messages: 7047
Localisation: Lille
Répondre en citant
Posté le : 20/09/2004 21:45:12 Sujet du message :

Chapitre 2 - Le chantage


« Attention Jam, la troisième est un peu grippée et ... »
J'accélère sans faire crisser les pneus, putain y'a longtemps que ça ne m'est pas arrivé ! Comment je vais semer des hélicos avec un tacot pareil ? Quand je pense que j'avais tout ce qu'il fallait dans la Viper. Putain de tapette d'anglais. Qu'on me laisse 5 minutes seul avec lui et je lui explose la cervelle...
Gunthar s'accroche à la poignée. A l'arrière Bul' et JC enfoncent chacun un flingue entre les côtes du connard qui me fait un sourire de con dans le rétro. Le fritz est déjà loin devant avec sa bécane. J'augmente le son de l'autoradio tandis que je passe en trombe entre deux entrepôts. La Taunus vibre de partout dans les virages mais elle tient, c'est robuste ces vieux trucs. Allez, on va voir jusqu'à quel point. J'accélère à fond.
« Hey Jam ! Fais pas ça putain ! J'ai pas fini de la ... »
Dans un bruit affreux de métal froissé la Taunus transperce le mur de tôle d'un entrepôt désaffecté. Les hélicos n'y ont vu que du feu. On les entend tourner encore quelques minutes puis s'éloigner. Ils ont perdu notre piste.

« Bon OK, la caisse a morflé mais avouez que j'ai assuré les gars ? »
Je range mon sourire triomphant. Ils n'ont pas l'air d'avoir apprécié. Je m'allume un pétard. Gunthar a l'air preneur. Je l'aime bien le vieux. On va bien s'entendre. Je lui rembourserai les dégâts.

« Et maintenant que fait-on ? On attaque une patrouille autoroutière et on roule avec les gyrophares ? »
Il m'énerve avec ses airs suffisants. Bul' le plaque sur le capot de la voiture et lui colle son flingue dans l'oreille.
« Maintenant ? On termine la mission .On te ramène et on touche notre fric.
-Ca, je ne crois pas, non, répond le rosbif avec son sourire narquois insupportable
- Et pourquoi donc ?
- Appelez Deathmatch »
Bordel, comment sait-il qui nous emploie ? Bul' fait un signe de tête à JC qui passe l'appel de son portable. Ce dernier hoche des épaules après quelques secondes.
« Essaye encore !
- Inutile, il ne répondra pas. Et vous ne serez pas payé pour ce boulot. Contractuellement parlant vous êtes libre. Libre donc employables... »
Bul' relâche la prise. Boris, ou qui qu'il soit, se relève, redresse son col et s'époussette en prenant son temps.
« Voyez votre intérêt. Les temps changent. Soyez du bon côté. Et puis vous gagnerez bien plus à travailler avec moi. Beaucoup plus »

Les autres se laissent vite convaincre. Bordel ! C'est facile à comprendre : Soit je suis, soit ils me liquident. Je ne suis pas regardant aux contrats d'habitude mais bosser pour ce type...

« Très bien. Je vois que vous savez vous montrer raisonnables... Bon... nous n'avons pas de temps à perdre et vous m'en avez déjà fait perdre beaucoup avec vos enfantillages. Avant d'attaquer les choses sérieuses, la première chose à faire est de trouver une voiture (connard) puis nous irons retrouver un vieil ami qui se cache. Un certain Shaw. On a bien joué ensemble mais la partie est terminée pour lui »

Shaw, déjà entendu parler de ce type. Un dealer je crois. Sans doute un pion qu'il a utilisé et qu'il va maintenant nous demander de buter parce qu'il devient gênant. Au moins on sait à quoi s'en tenir...et puis c'est quoi ces « choses sérieuses ? »

Je traîne les restes de la Taunus jusqu'à ma casse. Heureusement que j'ai du stock. On repart avec deux caisses sobres mais survitaminées. Une Ford et une Toyota. Je conduis la première en compagnie de Gunthar. La tapette a insisté pour se joindre à nous. J'allume l'autoradio que je branche volontairement sur Pink Radio. Ils passent une reprise d'un vieux titre ringard. Je chante joyeusement en improvisant une chorégraphie.

Hey! Hey! Hey, hey, hey! Macho, macho man
I've got to be, a macho man. Macho, macho man


En attendant de le buter on se défoule comme on peut! Ca me fait plaisir de voir sa tronche consternée dans le rétro. Le temps passe. Il appelle divers contacts pour obtenir des informations sur la planque de Shaw. C'est l'heure des infos.

Nouveau rebondissement autour de la liberation de Luther Khayman. L'homme connu sous le surnom de « roi de la pègre » s'est livré ce matin à un odieux chantage auprès des autorités. Craignant pour sa sécurité, il a prétendu qu'une bombe de forte puissance exploserait dans un quartier très fréquenté de la ville s'il lui arrivait quoi que ce soit durant sa libération prévue pour dans 4 jours et dont l'heure exacte est maintenue secrète. La maire prend ces menaces très au sérieux et assure faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger la population...

Putain! Ca rigole pas. Et dire qu'on ne sait même pas pour qui on bosse vraiment!

15h30. On arrive à la planque de Shaw. Merde ! Les flics sont déjà là. Putain, les masques, ce sont des COPS. Ca pue. On reste à bonne distance et on observe. Au bout de quelques minutes, on voit à travers une fenêtre shaw se faire intercepter par un COPS à la tenue pas vraiment réglementaire. Un black d'après ses mains. Qu'est-ce qu'ils foutent ? On dirait qu'ils discutent. Le connard fait signe au Fritz de le shooter. Trop tard. Deux autres COPS rappliquent. Le premier, le black, change d'attitude, empoigne Shaw et le fait rentrer dans une autre pièce. Le Fritz n'a pas eu le temps de tirer.
_________________
Now that we've fattened the cow and set out to plow unknown enemies - "Wow!" Shouts the startled crowd "Oh no did you see what I did see?" - The ravaged cabbage drifts on dark red skies - And it looks so nice

Vainqueur BB1, BB3, BB5 et BB6
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
mamantins
Le Dernier de la classe, sur les forums et comme en vrai ... et il n'a pas honte :o
Inscrit le: 18 Juin 2004
Messages: 1324
Localisation: Makinohara... mais en france.
Répondre en citant
Posté le : 22/09/2004 07:59:32 Sujet du message :

Et voila...
Des flics partout, un boss complètement malade...putain!! Mais qu'est ce que je fous là ?!
Les deux allumées sont partis depuis 5 minutes... pas un coup de feu, pour le moment...

"T'aurais du le descendre Fritz!"
"Si t'es pas content, fais le, boss"
"Je vais peut-être me contenter de toi comme hors d'oeuvre..." dit l'Anglo-saxon en se lèchant les babines.
"Vos gueules!" dit Bull "Le premier qui moufte je lui enlève les cordes vocales"

Super ambiance.... comment veulent-ils faire du bon boulot dans ces conditions. En plus, on a un matos plus que limite... je leur avais dit de passer par ma réserve... "On a pas le temps" a été la réponse du chef.

Un coup de feu suivit d'un autre. Il semble que la fête a commencé.

Les deux COPS qui étaient entrés avec le black et Shaw ressortent de la pièce et descendent au deuxième.
Une des fenètres se brise sous une rafale de balles propulsant une des junkie à l'extérieur.

La grimace qui s'affiche sur le visage de Boris me remet un peu de baume au coeur. Une salope de moins!

Planqués dans les détritus, les hélicos de la LAPD passent sans nous voir...

"Faudrait peut-être faire quelque chose..." dit Gruntar.
"Le coin va réellement grouiller de volailles dans pas longtemps" rajoutais-je.

"Mister Bean, le but c'est de dessouder Shaw?"
"Oui" me répondit-il avec un regard noir.
"Ok"
J'ouvre ma veste, sors une boite à cigare. Je l'ouvre et prend un magnifique cigare de la Havane...
Haa, rien que l'odeur de cette beauté me fait oublier ou on est.

"Tu fais quoi là!" me lance le bull.
"Quelqu'un a un flingue classique? Beretta de préférence..."
"Moi j'en ai un" dit Guntar.
"Très bien" dis-je en cassant le cigare en deux sous les yeux horrifiés de Jam. A l'intérieur une balle 4-RH. Une des balles utilisées par les Néo-Marines lors de l'indépendance d'Haïti. Le genre de balles qui fait un trou de cinquante centimètres dans une porte d'acier. C'était très efficace contre les chars.
Le petit défaut est, que la tête de la balle, mélange de Nitro et C4, est légèrement instable. Si le flingue s'enraye... on est mal.

J'engage la balle dans le barillet.
"Qui veut tirer? Viser la porte devrait suffire à mettre Shaw et son copain le flic sur orbite."
"Les deux conducteurs, retournez aux caisses." dit le rosbif en me prenant le flingue des mains.
Il sort une espèce de sifflet, souffle dedans, j'entends rien. Mais je vois la deuxième calamité détaler au pas de course.

On se déplace prudemment vers les voitures...le chef se met en joue.
_________________
naaaan!
je ne suis pas un animal!
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Lucien
Légende vivante
Inscrit le: 09 Oct 2003
Messages: 328
Répondre en citant
Posté le : 22/09/2004 13:02:25 Sujet du message :

Bon gardons le calme, la cible se déplace vite … J’appuie sur la détente la balle explosive la rattrape en pleine course juste dans le dos. La cible est projetée à terre j’imagine le carnage mais je plie bagage immédiatement. Les autres imbéciles viennent de tirer leur cartouche anti-char dans le bâtiment.

Je rejoins la sortie de secours. Le british est en train de hurler. C’est vrai qu’il a perdu son sang froid quand il s’est aperçu que j’ai dégommé sa copine. Rien à foutre de Shaw, par contre emmerder le british ça oui. Au moment ou il tirait dans le « tas », j’exécutais ma cible.

- Putain le Fritz, t’as fait quoi bordel…

- Ta gueule british et court.

On avait à peine atteint l’escalier de secours que l’endroit ou nous étions précédemment fut littéralement noyé sous les tirs de gros calibres.

Je les vois monter dans les voitures. Je siffle et leur fait signe d’emprunter la bouche d’égout. Guntar y va le premier suivit par les autres…
J’actionne les piéges grâce à un petit boîtier électronique. Bonne chance les cops. Grâce à ma moto et à l’avance que j’ai pris j’ai eu le loisir de prévoir l’évacuation, avant que les autres arrivent.

L’anglais toujours avec moi :

- Tu fais quoi la ?

Fritz :
- Je protège notre fuite. Si les cops sont des novices ils sont morts…

On court rejoindre les autres. Au bout de vingt minutes de course, toujours pas d’explosion. Hum sont pas des novices ces cops la.

On finit par rejoindre les autres.

Le Bull affiche un grand sourire.

Le British lui demande pourquoi tu ris ?

Bull : - Mission accomplie non ? Shaw est mort.

Fritz : - Ca ça m’étonnerait fort.

British : - Pourquoi ?

Fritz : - Parce qu’employer une munition anti-char pour « Stopper » un char et l’employer pour dégommer plusieurs gusses a l’intérieur d’un bâtiment c’est N’IMPORTE QUOI.
Au mieux ils sont blessés, au pire un peu sonnés. Excusez-moi mais c’est du boulot d’amateur.

British : - Ah oui monsieur choucroute est le meilleur hein ? Alors pourquoi t’as pas tiré ?

Fritz : - Pourquoi ? tout simplement tu as voulu me tuer, que tu me dois 1 million de dollars et que j’avais envie de te rendre la monnaie de ta pièce. Maintenant t’es dans la merde et maintenant t’as besoin de moi pour dégommer ce mec. Mon prix c’est 2 millions.

British : - Hehe my good friends we are all in the shit. Vous vous imaginez pas qui on s’est mis à dos.

JC : - Euh d’abord t’es qui vraiment le british ? depuis qu’on a croisé ta route on a que des emmerdes !

Gunthar à Fritz : - Gut gespielt mein freund.

James: - Putain arrêtez de causer germain, et comme JC j’aimerais que la tafiole nous raconte un peu plus qui il est. Maintenant y'en a marre.


Le British est dans une sale situation, les autres l’entourent. Ils veulent lui faire la peau. C’est sur.

- On se calme, tente le britannique

Mais Bull lui décoche un direct fulgurant. Aie la il vient de perdre une ou 2 dents. Il est temps que j’intervienne.

Le Fritz : - Stop

Je sors un flingue.

- N'oubliez pas qu'il nous doit tous du fric... Si il est pas solvable on lui fera regretter
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Niko
Barbare déchainé
Inscrit le: 26 Sep 2002
Messages: 4909
Répondre en citant
Posté le : 26/09/2004 20:49:58 Sujet du message :

Pas évident de se concentrer, du fait de l'atmosphère nauséabonde de ces égouts de Norwalk. Zone fleurissante économiquement, mais dévastée par la pollution industrielle. En plus des eaux usées, se déversent en cascade dans le réseau d'assainissement, les rejets des « poids lourds » de l'agroalimentaire et de l'industrie pharmaco-chimique tels que Monsanto, DuPont de Nemours ou Petrochemicals.
A l'odeur, on reconnait sans peine les évacuations de colle, de solvants et autres produits nitrés et nitrosés. L'idéal pour une discussion sereine.

« Vous m'avez déçu messieurs et venez de commettre des erreurs qui vont peser lourd. Vous auriez du trancher plus franchement entre travailler pour moi, régler vos comptes, et mettre gracieusement les COPS sur notre piste, au plus grand plaisir de Deathmatch.
- Qu'est ce qu'on en a à foutre, rugit le Fritz, et mon pognon, qui va me le rendre ?
- Crois-tu vraiment que Luther Khayman ne sache pas récompenser qui le sert ? »

Silence dans les rangs. Le Black sort alors calmement son calibre et l'appuie sur ma tempe.

« Tu nous prends pour des burnes ou quoi l'anglais ? Ou Boris après tout, on n'a pas été présenté »

Je pousse un rire en forme de sifflement :

« Ah, la mécanique qui résout virilement et finement tous les problèmes. Les fesses sur une poudrière et prêt à allumer la mèche pour le grand feu d'artifice, sans la moindre hésitation. Encore heureux que j'ai pu désactiver cette ridicule bombe pour « couvrir » notre fuite.
- Fumier de rosbif, c'est toi qui m'a ridiculisé, crache le Fritz, rouge de colère.
- Tout comme la munition anti-char devait pénétrer le bâtiment, sans fracas inutile, juste pour emmener Shaw et surtout pas les COPS, complétai-je.
- Mais pour quelle raison ces faux braquages ? Et Shaw ? Khayman ? bablutie le Bull
- C'est simple, dis-je après un long silence : depuis la mise sous verrous de Luther, la ville change. Les triades, les cartels latinos et même les mafias russes s'organisent en une Axe of Alliance. Ils n'ont plus seulement la main sur les gangs de South Central, mais s'étendent à toutes les zones, avec pour seule idée : le profit. Alors ils inondent la ville de leur marchandise et lessivent les autres. Ils ont non seulement la maîtrise du Quetzalcoatl, mais aussi sur les chem' : les synthétiques si tu préfères.
- Parce que Luther lui est un philanthrope des ghettos ? se moque le Jam
- Parce que pour les moins que rien, c'est l'élu ! Khayman, c'est celui qui redonne au peuple sa dignité. Seul capable d'unir sous une même bannière toutes les ethnies oubliées de L.A. : les émeutes coordonnées de 2027, à Gardena, Duarte, Norwalk et une bonne partie de South Central, c'était lui. Seul à faire trembler les puissants de tous bords.
- Ce qui ne l'empêche pas de faire le même business que les autres !
- Ca fait partie de l'idéal de liberté et de jouissance des plaisirs ! C'est pour ça que j'ai monté ces « affaires » : en tant que bras droit de Deathmatch, il m'était facile d'emmener ses hommes sur des coups sabotés qui guideraient les COPS jusqu'à l'Axe of Alliance. Shaw était un des derniers a bien le connaître et il l'avait trahi pour les Mexcains.
- Tu vas nous faire croire que tu bosses par idéal pour Khayman ? Et il aurait confiance en toi ? Quelle putain de fable !
- Être freelance ne veut pas dire qu'on ne peut avoir d'idéal, dis-je dans un sourire, ensuite je ne travaille pas directement pour lui mais pour les Haïtiens.
- Encore une histoire d'absolu ? siffle Guther. Verdammter Schweinehund !
- Sans doute. Disons qu'ils me fournissent certaines matières premières, en plus de la juste rémunération de mes services, dis-je dans un clin d'oeil. Et si un...nerveux n'avait pas liquidé une de mes garous, on ne serait pas obligé d'aller s'expliquer, avec les COPS à nos trousses. Mais on perd notre temps : Jam, je crois qu'un van Colombia serait l'idéal pour nous rendre à Duarte. Et dans des tons moins agressifs, histoire d'expérimenter un rien de discrétion cette fois.

Silence. Tout le monde acquiesce en serrant les dents. Jack regarde le Jam, yeux exorbités, inconscient : en train de se rouler un joint et prêt à l'allumer.

« Quoi, dit-il en marmonnant, j'ai rien dit pour la couleur, c'est bon : j'ai quand même le droit de taper une sono 4X800 W, non ? »

Duarte, 7:30 PM PDT, 7 Avril 2030

Enfin libérés du Gob, nous arrivons à ‘Ti Port-au-Prince. En éteignant les phares, la déchéance du ghetto s'étale devant nous : rues rongées à la grey plague, cancer urbain qui dévore le béton de la ville jusque dans ses fondations, quand ce ne sont pas les hommes. Ce n'est rien à côté de la misère de ces rues aux habitations à moitié effondrées, bien qu'épargnées par les secousses du Little One Earthquake de 2017 : pleines de drogués en perdition, agonisant d'OD ou de mauvaise came. Je vois le Black détourner la tête au moment où une jeune femme enceinte tente de s'enfoncer en tremblant, une seringue directement dans son abdomen. Un dead angel, un de ces gosses d'une dizaine d'année déjà junkie au quetz, aborde le Jam :

« Hey, m'sié ! Tu veux connaître le loa di Bob, pas vrai ? Tu verras, ta vie va changer !
- Dans la culture vaudou, les loas sont des sortes de génies ou d'esprits serviteurs du Tout puissant, dis-je au Surfeur qui ne comprends pas. Parfois des humains illustres deviennent loas, comme Bob Marley, mais c'est plus pour les touristes. Petit : tu peux dire à Mam' Brigitte qu'on veut lui parler ? »

Le petit détale et au bout d'un instant, nous sommes escortés par une douzaine de créatures de rêves, à la musculature saillante. Le Fritz tente quelque chose, mais il ramasse un coup de pied dans le ventre. Nous arrivons dans une vieille station service désaffectée.

« Madame Brigitte change souvent de place son Houmfo, son repaire, par crainte des représailles ou des gangs de Toussaint Lacelle, dis-je aux autres. »

Nous sommes attendus dans son salon. En fait les anciennes toilettes de la station, où elle trône sur son siège, avec tous ses hounsis, ses serviteurs, autour d'elle. La Mambo apparait enfin : noire, grande et athlétique. Pantalon de polycuir bleu rayé de blanc, bustier blanc, foulard bleu noué sur la tête, de grandes bottes blanches montantes. Ses doigts sertis d'une myriade de bagues à tête de mort.

« Qu'est ce que tu as fait Boris, avec ces guignols, là : tu sais que les poulets ne vont pas tarder à venir nous chercher. Il faut que tu nous débarrasses d'eux, sinon Luther ne nous aidera jamais à retrouver notre liberté et notre proj...
- Je sais Mama, et j'ai proposé de tout régler ne t'inquiètes pas. Il suffit d'enclencher le rituel de mort pour neutraliser les COPS : je m'occupe de récupérer les cabris.
- Bien. Et ceux-là, qu'est ce qu'on en fait ? me crie-t-elle
- Appelle le loa d'Ogou, pour les investir de son pouvoir guerrier », dis-je, tandis que je vois pâlir les autres.
Un vévé, symbole sacré du loa Ogou est tracé à la craie par Mama Brigitte autour de l'ancienne pompe à essence, tandis que les compagnons sont dénudés pour le rituel. On leur peint sur le torse de longs traits blancs, et on leur pulvérise une poudre sur le visage. Le Fritz et Jack ne parviennent pas à cacher leur émoi devant les corps exposés des jeunes hounsis. La cérémonie commence, autour de la pompe à essence transformée en péristyle. La Mambo, la mélopée des tambours qui tapent, les chants...la poudre, et les gars entrent en transe. Apparemment, c'est Gunthar qui a été choisi comme choual, le réceptacle humain à l'esprit d'Ogou. Va-t-on assister à une possession qui s'exprime en allema...

« M'sié, M'sié : comme tu me l'as demandé, j'ai trouvé l'ordinateur au caye-mystère ! » me dit le petit gars de tout à l'heure en m'arrachant au spectacle.

Je me rends au sanctuaire où sont entreposées toutes les offrandes aux loas, des bijoux aux équipements électro-ménagers pour fondre sur un Transmetta 120 Thz, dernier cri. J'effleure mon cell-phone d'une de mes bagues et une lumière vertes m'indique que la connexion sécurisé 6 Go relie le portable au réseau. Je compulse rapidement les bases du LAPD, en usant de mes acréditiations niveau 7. Devant moi défilent les noms des COPS qui sont intervenus chez Shaw. Deux profils retiennent toute mon attention. Je saisis mon mobile, que j'active cette fois avec la bague de mon auriculaire droit :

« Diego ? Il faudrait que tu fasses une livraison pour moi, demain après midi : l'école à l'angle de Jaws Street et de San Pueblo Street, près de Parker Center. La petite s'appelle Shen...oui, fille d'une sale flic...vivante, oui, comme l'autre fois...oui, pour le rituel. Je t'envoie toutes ses coordonnées sur ta boite. Ah, attends, j'ai aussi un extra : Song Yi-Bang, elle fait ses courses toujours au même centre commercial, ce sera du gâteau. OK, tu livres à l'endroit habituel...non pas trop de sérum cette fois-ci, attention. Hasta luego, ombre. »

Celle-là, me dis-je en souriant, c'est pour le plaisir. Je demande si Gunther a des chalumeaux à l'acétylène dans son attirail...

Dernière édition par Niko le 28/09/2004 07:18:17; édité 1 fois
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Ignorer l'utilisateur
 
Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
Inscrit le: 26 Sep 2002
Messages: 7999
Répondre en citant
Posté le : 27/09/2004 21:32:22 Sujet du message :

J'aurai pas du accepter ce que le gamin m'a tendu alors que je m'attardait un peu juste après notre arrivée chez les Haïtiens... Il ne payait pas de mine ce cafre là avec sa chemise presque propre et son visage de poupin au regard malicieux.... J'aurais dû m'en douter, ce merdeux avait trop de bagou pour un gosse à peine entré dans l'adolescence, soit il est camé depuis le plus jeune âge soit c'est un de ces aficionados du « Baby Fix », une saloperie qui retarde la croissance au mieux, fait de vous un vieux prisonnier d'un corps de pisseux au pire.... Scheiße dann! Welche Ohrfeige!

Apparemment j'ai perdu un peu pied, ce truc là, comment il a appelé ça ce mouflet ? « De la quintessence même d'huile de pavot mutant de l'île de la tortue »... c'est marrant on dirait ces trucs de nouvelle cuisine* où on a faim quand on a avalé les œuvres d'art culinaires servi deux heures en retard... à cet exception que ça m'a défoncé ma réalité ce truc, chuis ailleurs ! J'en ai eu pour mon fric.... au fait combien je lui ai donné à ce petit con ? Bon, pas grave.... M'empêche c'est du tonnerre ! C'est chouette !

Ô zarte Reisen durch unglaubliche Träume beglückwünschtes ô.... diese Wirklichkeit ist so sehr besser!

Le réveil est brutal ! On me présente une gamine en pleurs et une chinoise que l'on prétend des COPS ! Merde, chuis parfaitement clair d'un coup ! Chier ! Qu'est ce qu'il s'est passé ? J'ai faim ! J'ai rien du becqueter depuis un paquet de temps.... Comment ça se fait que j'ai atterri comme ça d'un coup ? J'entends l'anglais me donner des instructions au sujet des deux demoiselle, visiblement ils ont besoin de mes talents pour soutirer Dieu sais quoi.... Je lui ferrai répéter c'est pas grave, pas que je soit dans les vapes mais je me demande....

Bordell, ist es das! Suggestion post hypnotique ! Y'a un gus –sûrement en mèche avec mon employeur- qui a prononcé le mot code et m'a fait revenir de parmi les morts... Qui ? L'anglais ? Fritz ? Fait chier, avec ce truc y'a un trou du cul capable de me faire faire deux trois trucs à mon insu, c'est ptet pour ça que j'ai été si bien payé d'ailleurs..... Bon va falloir que je me mette au taf : Ca me gène un peu quelque part.... j'ai pas trop l'habitude des asiatiques..... mais bon on s'y ferra ! stellen Sie uns an der Arbeit

Il du se passer bien deux heures... le conditionnement hypnotique c'est estompé et je suis retombé dans une semi inconscience. C'est avec des gestes de robots que j'achève le boulot, visiblement seul l'Anglais a supporté –apprécié ?- la performance, les autres ont craqué, y'en a même un qui semble m'avoir vomi dessus. Moi je suis déçu, j'ai cassé mon cactus, y'a un bout qui est resté dedans... je devrais arrêter de bosser dans ces états seconds, ça abîme le matériel....

La gamine finalement c'était pas la peine de m'en occuper sérieusement, fallait juste l'effrayer.... la chinoise, elle, me regarde d'un air absent en psalmodiant des salamalek en mandarin, imprécations ou prières j'm'en fout je m'estime damné depuis un bail alors bon....

- K'ess't'a appris ? » se risque Fritz en passant le nez par la porte
- Je ne sais plus.... »
- Tu plaisantes ?
- Non, j'ai besoin de manger et de dormir, chuis naze !
- Gunthar tu déconnes ! On n'interroge pas les gens pour oublier ce qu'ils racontent !
- Je t'enmerde ! Chuis pas payé pour comprendre, chuis payé pour aller chercher ce que personne d'autre peut chercher !

Le claquement sonore du calepin de Boris se refermant nous ramène à la réalité. « Les enfants, on en sait un peu plus sur les intentions des poulets ! »

Alors que je grignote un machin frit très gras, un de ces truc vaguement synthétique, pas vraiment nourrissant mais totalement insipide, Boris tiens un « point presse » aux autres, moi c'est à peine si je comprends ce qui se trame, merde, y'a rien qui imprime..... Visiblement les flics ont débarqué chez Shawn pour une histoire d'explosif dans un supermarché... c'est pas normal, ce conditionnement me fait rien retenir, si je tenais le fils de chienne qui m'a fait ça ! je suis dans la panade, je me ses comme.... Comme.... Uuuuuh ! Ein neues CD-Ordnen... ouaip c'est ça comme un poisson rouge, sitôt appris sitôt oublié !

- G...tar ? ....thar ? Gunthar ? GUNTHAR !!!” Le « black pas cool », Jam je crois, m'a sorti de mon état léthargique.
- Qu'est ce qu'il y a, j'ai sommeil !
- Tu pionceras plus tard man ! Les keuf nous pistent et les créoles ne prendront pas le risque de nous prendre en pension complète avec la mère Brigitte tout près, on se casse !
- Où ça ?
- Apparemment Boris a une planque sûre ! Allez vieux, tu dormiras là bas !

Je chope mes petites affaires, le temps de voir qu'il ne manque presque rien.... Mais que fout ce con de sac de supermarché rempli à rebord à coté de mon barda ? De la bouffe ? Et de la bonne ! Je chope deux trois victuailles dans le sac avant de rejoindre les autres....au fond de ma poche il reste deux doses de cette huile à la con..... ça pourra être utile.... pour plus tard......


* in Französisch im Text
_________________
Cthulhu for president in 2004 2008 2012! / Mouchi vent de trol, mouchi frac de tot atrac / Soooooo cooooooooooooooooool !
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Ignorer l'utilisateur
 
lendraste
Grand Maître Chanteur du Conseil
Inscrit le: 20 Fév 2003
Messages: 1403
Localisation: Quelque part ailleurs
Répondre en citant
Posté le : 04/10/2004 18:17:37 Sujet du message :

Je suis, mais je compte les minutes. Les minutes de vie de l'English qui dit s'appeler Boris. Cette affaire, rien à foutre, car je marche à l'oseille, pas à la promesse douteuse ni aux faux-fuyants. D'un oeil, je fixe mon employeur qui me gueule dessus. Doucement les basses connard ! S'il ne voulait pas que je prenne le minimum de précaution que je m'impose, il n'avait qu'à payer. En ce qui concerne ses affaires, il a raison de ne pas vouloir laisser ses prisonniers chez les Haïtiens, et ça ne me dérange pas de transporter les cadavres dans le van. Il dit connaître quelques cuves où les corps se dissoudront sans laisser de traces. M'est avis qu'il aurait probablement préféré y plonger vives ses victimes. Ca doit être pour ça qu'il gueule. Mais j'en ai rien à faire moi : pas de témoin ! Entre l'état dans laquelle était la chinoise avant que je ne lui torde le cou, les méthodes de cette grande gigue de Fist, et les élucubrations maniérées de la fiotte, je n'ai pas encore décidé de ce qui me dégoutait le plus. J'ai l'impression que cette putain de cérémonie vaudou ne m'a pas laissé tout à fait intact.
- C'est pas vrai ! S'insurge Jam en me voyant arriver avec les deux corps sous les bras. Ils sont camés ?
- Mortellement, siffle l'anglais qui me précede.
- Merde.
- Démarre, Jam. De toute façon, il fallait qu'on s'en débarasse.
Les autres ne disent rien. A la bonne heure.
Je charge les corps à l'arrière. Un oeil à droite, un autre à gauche. Je monte et je ferme les portes. Fist est ailleurs, le regard rivé sur son travail gisant à ses pieds, tout en machouillant un bâton de berger de Justin Tripou, de la bouffe française, je crois. J'en prendrais bien un morceau, mais la vue du boyau synthétique machonné, sucé et vidé de sa subtance m'en dissuade. Ce type n'a pas volé sa réputation. Je l'entends marmonner quelques imprécations dans sa langue gutturale, des mots tellement imbibés de saucisson que je doute que Fritz les comprennent mieux que moi. Ce dernier ne quitte pas l'anglais des yeux. C'est mon second oeil. J'ai déjà bossé avec Fritz et je sais que ce gars-là ne lâchera pas le fric... Comme moi.
JC est assis sur la seconde banquette, derrière le chauffeur. Il fait mine de ne pas voir ce qui se passe autour de lui. Il s'accroche lui aussi, mais je ne saisis pas ses motivations.
Je surveille la route histoire de savoir où on va.

Après un détour par la bordure de la zone industrielle où une veille benne promise à une prompte destruction accueille les restes désacticulés de notre interrogatoire, nous arrivons dans un quartier paumé de South Central à deux pas de la 110. On abandonne le Van dans un ancien fast-food, un McDo, n'ayant pour seule porte que le rideau de fer qui en protégeait l'accès avant que la Major Goods Managements ne rachete les derniers vestiges de ces dinosaures de l'agro-alimentaire pour les disperser aux quatres vents. C'était encore une époque où l'on était à peu près certain d'absorber des produits d'origine naturelle, à condition de ne pas être trop regardant. "Vecteur épidémique" et autres "manifestations de l'ESB", qu'ils disaient, ayant décidé la plupart des nations à adopter des circuits de production et d'alimentation "plus sain".

L'anglais m'épate en fermant le rideau à clé. Il a plus de ressource que je le pensais.
- Merde, s'exclame un clodo de retour dans son fief de ces derniers jours désormais clos.
- Dégage de là, lui lance JC en mal d'action.
Pas d'incident. Le clochard a compris en captant le bref éclat métallique que le blafard éclairage publique a jeté sur le SX-Delta du black. Comme si l'air peu amène de notre équipée ne dissuadait pas assez les importuns !

- Entrez messieurs, nous invite l'anglais sur le 3ième pallier de cet immeuble ayant tout l'air d'un squat malfamé.
Ca, une planque ?! Un baisodrome SM, c'est sûr ! Ambiance gothique, attirail compliqué de chaine et de cuir. Dans un coin, une branche de sapin. Dans un autre, un ratelier d'instrument pointu ou coupant, dans le genre de celles qui habitent les manches de Boris, l'exotisme en plus. L'attention soudainement éveillée de Gunthar jauge d'un oeil critique le matériel exposé. Jam grimace en observant les dizaines de projections sanglantes qui constellent le plancher. JC calcule ses chances de s'asseoir sans risque dans un fauteuil. Fritz et moi demeuront en retrait. Boris allume une télé planquée derrière un rideau noir qui masque une alcôve.

"... Car c'est un fait, la Maire a officiellement déclaré que Luther Khayman ferait l'objet d'une protection toute particulière de la part des forces de polices. Elle a prétendu qu'il 'ne s'agissait nullement de céder aux plates menaces d'un homme purgeant sa peine, mais de garantir, comme à tout citoyen, la sécurité qui lui est due', fin de citation. Cette situation n'est pas sans rappeler celle d'un légendaire gangster du siècle dernier..."

L'anglais affiche un sourire suffisant alors qu'il vient de couper le son.
- Qu'est-ce qui te fais sourire ? demande Fritz.
- Allons messieurs, soyez heureux de la tournure des évènements ! Plus il y aura de COPS à "protéger" Khayman, moins nous en aurons sur le dos.
- J'en aurai pas sur'l'dos, replique-je. T'as 2 heures pour me payer et je me barre... Avec mon fric ou la satisfaction de t'avoir zigouillé.
- Je suis assez d'accord avec ce plan, ajoute Fritz. J'en suis facile à 2 millions de dollars d'honoraire pour le coup !
2 contre 1. Boris ne se départ pas de son rictus.
- Deux heures pour me rendre à la banque et revenir, cela en pleine nuit, c'est un peu juste. Il va vous falloir patienter un peu. Disons jusqu'à vendredi prochain, jour d'une certaine libération.
- Des clous, réplique le black.
3 contre 1.
- Tu pousses un peu mec, confirme le Jamaïcain.
4 contre 1. On attend un peu une réplique allemande, mais le Fist est hypnotisé par les images de la télévision, lesquelles ne présentent aucun intérêt.
- Deux heures, dis-je. Le fric ou t'es mort.
- Mmmmh... Voyons, comment pourrai-je convaincre une tête aussi effrontement butée que la tienne ? fait l'anglais.
Je le regarde d'un air indifférent. Il m'indiffère d'ailleurs. Je palpe et je tue, ou je tue. Je n'aime pas la manière dont il tergiverse.
- Et si, par exemple, je vous rappelais que le loa-Ogou vous a investi du pouvoir guerrier ?
- Ces simagrés ?! Quel rapport ? demande Jam.
- Jamaïcain, tu portes mal ton nom, rétorque Boris. Tu devrais savoir que depuis 30 ans, le loa-Ogou n'apporte son pouvoir qu'à celui qui se bat et prends la vie de celui qui se défile...
Même le visage de Gunthar se tourne vers Boris.
- Aidé en cela par la potion sacrée, conçue par Mam' Brigitte, que vous avez tous bu, complète-t-il triomphant. Cela dit, je suis sûr qu'au terme de ce service rendu, le loa saura généreusement vous défaire de ce lien.
_________________
Lendraste de Loreval
Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel.
La cité des mensonges - 1
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Numéro ICQ Ignorer l'utilisateur
 
lendraste
Grand Maître Chanteur du Conseil
Inscrit le: 20 Fév 2003
Messages: 1403
Localisation: Quelque part ailleurs
Répondre en citant
Posté le : 04/10/2004 19:48:37 Sujet du message :

Epilogue chapitre 2

Depuis un recoin sombre de la pièce, un individu observe le rite. Projeté sur un jeu de photo placardé sur un panneau de bois, le sang du poulet noir éclabousse les visages et les nombreuses bougies qui les éclairent. Les doigts bagués par la mort, de la sorcière vaudou, maintiennent fermement les pattes de l'animal décapité au dessus d'elle et ses lèvres gouttent la liqueur vitale avec délectation. Propageant par d'ératiques et violents mouvements, le fluide vital du volatile, la femme entame une danse folle. Quelques gouttes atteignent l'inconnu caché, lequel ne semble pas apprécier du tout.
Le poulet désarticulé repose à côté de sa tête et expose ses magrets à la lame qui l'a étêté. Les viscères libérés se répandent dans une assiette, ajoutant au sang quelques restes pré-digéré de maïs transgénique. La puanteur qui s'élève alors insuporte le spectateur, mais pas la Mambo qui se penche sur son ouvrage comme un érudit sur un livre rare. Les minutes passent.
- Que se passe-t-il ? s'impatiente le visiteur.
- Ils ont échoué à éliminer Shaw...
- Et ?
- Et mes deux amours sont mortes par leur fautes ! Crie l'haïtienne.
- Je m'en fiche, rétorque l'inconnu. Que font-ils ?
La sorcière jette un regard sur les photos et sur le message inscrit dans les hasardeuses projections rouges dégoulinant sur le panneau.
- Ils ont échappés aux COPS.
- Poursuivi ?
- En partie. Ils les ont semés. L'entente n'est pas bonne entre eux...
- Sont-ils toujours ensemble ?
- Oui, ils viennent par ici, mais la colère est grande, autant la mienne que la leur.
- Pas de malédiction à la noix !
- Ils paieront !
- Si tu veux, mais ils serviront nos intérêts avant. Débrouille-toi pour les unir.
Un bref silence précède la réponse tranquille de la Mambo :
- Ils serviront et crèveront comme des charognes, le loa-Ogou y veillera.
- Et les COPS ? Et Shaw ? Demande l'homme.
- Les COPS, ce groupe là du moins, vont au devant de deux mauvaises surprises. Mais Shaw recevra des soins bientôt.
- Et merde ! Ecoutes, laisse un message à Boris : il a une seconde chance pour se débarasser de Shaw. Il n'en aura pas de troisième. Ensuite, il passera à la seconde phase du plan, on a assez perdu de temps comme ça.
L'athlétique haïtienne se redresse et tourne son visage recouvert de sang vers son interlocuteur.
- Et Boris ? Il mène son enquête.
- Tant que cela ne nuit pas aux objectifs, je m'en fiche. Moins il aura d'information, mieux ça vaudra, mais n'éveille pas ses soupçons. Tu sers une plus grande cause que cet avorton d'anglais. Prépare-toi à les recevoir. Moi je dois retouner voir le patron.
L'inconnu disparaît par la porte. Lasse, la femme quitte ses vêtements souillés, prends une douche, se sèche et revêt des atours plus moulants. Peu de temps après, une de ses fidèles loa-Garous vient à sa rencontre :
- Mama Brigitte. Boris est là avec des étrangers.
_________________
Lendraste de Loreval
Qui cherche la Vérité cherche celui qui la détient, car elle n'existe pas à l'état naturel.
La cité des mensonges - 1
 
Revenir en haut Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger Numéro ICQ Ignorer l'utilisateur
 
Montrer les messages depuis :
Page 1 sur 1 ¤


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Sauter vers:
FAQ | Rechercher | Liste des Membres | Groupes d'utilisateurs | S'enregistrer | Profil | Se connecter pour vérifier ses messages privés | Connexion
Powered by phpBB 2.* [m] © 2001, 2002 phpBB Group
Theme rewritten in beautiful XHTML code by Baldurien.
Thème "La Bibliothèque de Neverwinter" crée par Kruger
Traduction par : phpBB-fr.com
Page generated in 63.138ms