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Xaviar
Phacochère maori et Ballerine Sadique !
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Posté le : 07/11/2006 19:46:06 Sujet du message : [Récit troisième saison] Groupe B

Personne dans ce rade, tout va bien, je vais pouvoir me hasarder à commander un repas, des mois que j'ai des yeux derrière la tête, il est temps que je me détende un peu. Il y a peu de chance qu'ils viennent me dégoter ici....

Ces humains sont si compliqués, si fragiles, si complexes d'un point de vue physiologique.... C'est ce qui m'avait attirée lors de mes études de médecine sur Nova Gaia ! J'ai passé dix années humaines à me familiariser avec leurs corps, leurs maux, à pouvoir manipuler les instruments chirurgicaux adaptés avec mes tentacules et mon exosquelette bionique. Pour rembourser mes frais universitaires –considérables- j'avais rempilé pour dix ans dans l'Armée Fédérale des Souverainetés Spatiales Humanoïdes, affectée à un bataillon humain. J'y ai fait mon bonhomme de chemin, et fut affectée pour finir mon contrat au régiment « Dragon Rouge », une unité de choc spécialisée dans les opérations urbaines. Les militaires m'aimaient bien et le « tête de poulpe » qui était une brimade était devenu un terme affectueux à force de soigner leurs bobos continuellement.

Puis il y eu l'assaut sur l'usine CryTechLab Watanabe & Zvedvetov dans le système Dastaïga. Les employés humains de ce conglomérat spécialisé dans la cryogénisation des denrées périssables avaient cessé le travail, réclament des conditions décente de survie pour travailler, la F.S.S.H, la Fédéssach' comme elle est familièrement surnommée, avait envoyé les Dragons Rouges ramener ces mutins à la raison, elle était contractuellement lié à la C.W.Z. et laissait fréquemment ses unités mobiles à disposition. L'éradication du problème social fut brève et violente, les meneurs survivants exilés dans les marches spatiales, les autres remis le pied à l'étrier, les soldes et les primes d'intervention étant bien entendu déduits de leur salaires à venir. Malheureusement deux officiers avaient été grièvement blessés au combat, la Capitaine Amina Toure et le Lieutenant Karel Kieft devaient être opérés rapidement, les machines de stases ne pouvant les maintenir en vie le temps de regagner Terre VIII, le redoutable honneur de les rafistoler en attendant m'échut.

Ca arrive à tous de se tromper dans les dosages, les études étaient si loin, mes antisèches totalement oubliées. J'ai manqué de peu de me faire lyncher par les hommes et fut mis aux arrêts en attendant un jugement en cours martiale, l'armée fédérale ne plaisantant pas avec ses races les plus aguerries, les humains étant d'admirables et obéissants combattants, vingt ans d'ombre au mieux m'attendaient, on a beau avoir trois siècle d'espérance de vie, ça n'enchante guère ! C'est pour cela que j'ai tenté et réussi à m'évader une fois sur Terre VIII. J'ai ainsi abandonné mon exosquelette bionique anthropomorphe (EBA) afin de m'immiscer dans les conduits d'évacuation, laissant derrière moi une machinerie magnifique et onéreuse, l'équivalant de trois ans de ma solde d'officier médical. Malheureusement cette belle se passa au moment le plus mal choisi pour mon matricule, en effet une nouvelle guerre contre les xénomorphes avait été déclarée, chose que j'ignorais totallement étant en isolement complet ! Je fus donc considérée comme un déserteur, convaincu d'espionnage pour avoir tué deux officiers d'élite en mission... Les chasseurs de prime furent lâchée à mes visqueuses trousses.

Fort heureusement, ceux de ma race, que les humains, majoritaires dans ce secteur de la galaxie, surnomment « poulpiz », ont un sens aigu de la solidarité et des penchant pour les réseaux clandestins très efficaces. A prix d'or, devant en outre trafiquer et devant rendre des « services » médicaux douteux à des membre de la pègre du cru, on me fournit un nouvel EBA et je fus convoyée dans un système lointain et très cosmopolite. Eidina est une planète minière perdue, à des parsecs autant du front que des états majors de l'armée et où la capitaine Akasha Bdzeroig serait incognito et en sécurité, aux dires de mon cousin !

Pour l'heure je mange cette bouillie immonde de smürgls rances, observant les autres clients : il n'y a là que la pouillerie de la Fédération : oisifs imbibés, mercenaires briseurs de grèves, crypto-syndicalistes, souteneurs et mères maquerelles, jaunes aux regards en biais espionnant pour leur patrons... le tout se côtoyant dans un semblant de paix civile qui m'apparaît un peu plus précaire chaque fois qu'un de ces charmants convives hausse un peu le ton.

Mais l'essentiel est sauf, personne qui n'ait un lien même lointain avec mon ancienne hiérarchie ne semble présent. A moitié rassurée je commence donc à me détendre, cette fuite perpétuelle m'a éreinté et je me sentirais capable d'hiberner dans un recoin tranquille des années durant le temps que ça se tasse pour moi. C'est alors que je recompte mes Cublars pour régler mon dîner que retentit une sirène stridente....
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lendraste
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Posté le : 08/11/2006 23:18:50 Sujet du message :

- La guigne ! s'exclame-t-on non loin par-dessus le tumulte de la sirène.
Et moi de répondre bêtement :
- Oui ?!
Mais lorsque je regarde mon interlocuteur, je comprends mon erreur. Ce dernier, dans le portique d'un établissement distingué de joailler, me regarde à peine avant de prendre la fuite dans la rue. D'autres sirènes se joignent rapidement à l'alarme du magasin, celles des forces de police. Dans mon environnement immédiat, je découvre un cercle de badauds dont je suis le centre. Et lorsque l'officier des forces de l'ordre me braque avec une sorte de bazooka semi-automatique en criant un ordre dont je comprends plus aisément, dans le vacarme ambiant, l'intention que les sonorités, je lève alors les mains.

"La guigne", c'est mon deuxième prénom. On m'a tellement appelé ainsi lorsque j'étais jeune que j'y réponds aussi sûrement qu'à Ruck Bogers (prononcez à l'américaine), ma véritable identité. Je suis originaire de Californie et plus précisément de Los Angeles, et je suis né en 1972. Si je précise tout cela, c'est parce que je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où je suis actuellement, pas plus que de la date du jour. Il n'y a pas si longtemps, j'avais plus de 850 ans selon le système de datation en vigueur. Mais ici, allez savoir.

Il n'y a pas 10 minutes que je viens de subir pour la seconde fois l'expérience la plus déplaisante de mon existence. Il y a 10 minutes de cela, j'étais dans un monde des Confins appelé Shazac, et peuplé d'humain gamma. Et, ma foi, j'étais en si mauvaise posture que je ne peux pas me plaindre de l'avoir quitté. Il y a un an de cela environ, j'étais sur terre en l'an 2001. Lors d'un orage, je cherchais un abri. Je pénétrai alors dans un vieil entrepôt où je n'aurai pas dû aller. J'y croisai ce que les miens appelaient des extra-terrestres, lesquels, décidés à me faire taire, braquèrent sur moi une sorte de désintégrateur. Je suppose qu'il eut été préférable de sentir mes atomes se disperser sans espoir de se retrouver, mais on ne m'appelle pas la guigne pour rien. La foudre s'abattit sur l'entrepôt et sembla affecter l'arme au moment du tir. L'instant d'après, douloureux au possible, m'indiqua toutefois que j'étais toujours en vie... mais ailleurs : sur Shazac.

Après avoir bénéficié de toute l'aide médicale et psychologique qu'un homme tout nu (mes vêtements n'avaient pas survécu), perdu et voyant pour la première fois des formes de vie non anthropomorphe, peut nécessiter, je fus étiqueté membre Alpha de leur classement social et doté de nombreuses opportunité de refaire ma vie. Ainsi projeté dans un monde qui aurait été colonisé dans le futur de la race humaine que je connaissais, j'avais fais un bond de plus de 800 ans dans l'avenir. Saut spatio-temporel, m'avait-on expliqué.

Mais il y a 10 minutes, on tenta de m'exécuter sur la chaise électronique. Condamné par le GRG, le Gouvernement Rebelle Gamma de Shazac pour le simple crime d'être un Alpha, on se décidait enfin à ma débarasser à tout jamais de ma malchance... En même temps que de la vie.

Je ne sais pas pourquoi je suis ici, en tenue de prisonnier, qui aurait pu avoir la décence d'être désintégrée en même temps que moi au moment où je recevais le choc électrique sensé me tuer. Suis-je à jamais condamné à faire des sauts spatio-temporelle à chaque décharge électrique je recevrai ? La prochaine fois je demanderai à être décapité... Mais qu'est-ce que je raconte ?!

L'ambiance semble bien tendue. J'essaie de hurler mon innocence à travers les sonorité stridente qui nous entourent, mais le flic surprend un mouvement derrière lui et tire par reflexe... Dans la foule. Alors qu'au moins la moitié des personnes présentes esquisse un mouvement de recul mâtiné de fuite, l'autre moitié dégaine quelque chose qui ressemble de près comme de loin à des armes... Et c'est le carnage.

Comme j'étais au centre tout à fait dégagé des évènements, je ne manque pas d'être victime d'un nombre incalculable de projectiles et de rayons. Superficiellement pour autant que je puisse en juger... Mais tudieu, je préfèrerai être désintégré je crois. Hélas, pour m'achever, c'est un des obus du bazooka policier qui explose à mes pied et me projète à travers la vitrine proche d'un débit de boisson. J'attéris nonchalament dans l'assiette d'une sorte de poulpe. Je ne saurai dire si c'est le choc, mais il me semble qu'il compatit à ma douleur... Juste avant que je ne perde connaissance. Ma dernière pensée fut d'espérer que je n'allais pas lui attirer des ennuis.
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Lendraste de Loreval
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jc
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Posté le : 09/11/2006 22:20:24 Sujet du message :

Me voilà enfin dans ce système paumé rempli de poulpizs , après avoir réglé les taxes d'atterrissage je commence à prendre la direction de l'appartement de cette vieille crapule de Carl. C'est un ancien ami que j'ai rencontré sur l'une des lunes de Myrla lorsque j'étais en mission spéciale pour les « Dragon rouge » , c'était alors un petit magouilleur qui m'avait servi d'informateur. Nous nous sommes lié d'amitié et aujourd'hui qu'il me sait à la retraite il voudra sans doute me proposer encore une affaire peu légal .

Elle est plutôt chic cette petite planète perdu, quand je repense à tout les mondes dévastés ou je suis allé avec les dragons, cette planète me paraît être le centre de l'univers artistique et culturelle. J'ai pris ma retraite voilà bientôt deux ans. Deux ans déjà ! Après quinze année de bon et loyaux services j'ai décidé de raccrocher ma tenue de commando et prendre une retraite bien mérité. J'aurai pu rester dans l'administratif mais j'ai préféré dépenser ma large prime de départ dans une magnifique demeure sur une plage d' Eliminya II . Je m'entretiens encore physiquement mais les combats en commando et les opérations spéciales sont derrière moi à présent. Je respire la liberté mais l'absence d'action me pèse parfois, lorsque que l'on a combattu durant quinze année, le combat est une partie de soi. Mon corps en garde d'ailleurs les disgracieuses marquent et entre mes cicatrices siègent la preuve de mon appartenance au Dragon rouge : un tatouage représentant un dragon crachant le feu ou il est aussi inscrit mon nom : « Arthur Reitser » suivi de mon grade « commando d'élite 1er section ».

Au croisement de deux rues, j'entends le son strident d'une sirène au loin ,mon chemin me mène dans sa direction, en me rapprochant je vois un attroupement devant une boutique de bijouterie. Je m'approche du théâtre des agitations. La police est en train d'intervenir dans ce qui paraît être un bon vieux casse. Le coupable apparent semble bien trop perdu dans ce tapage pour être responsable de quoi que ce soit. J'assiste à la scène quand soudain tout dégénère très vite. Les tirs fusent tout à coup et je tente de m'extirper de la foule mais c'est trop tard , je suis pris la mêlée infernal. Mon esprit a perdu l'habitude de ses soudaines violences mais mon corps n'a pas oublié : le technique et les réflexes du combat sont encore là. Je frappe pour me défendre et récupère une arme.

Au centre de la mêlée, il y a ce pauvre type qui n'a rien demandé à personne, l'idiot il va se faire descendre si il reste autant exposer! Encore une fois c'est mon instinct qui guide, j'avance vers lui mais une bombe à répulsion tiré par un flic explose devant lui, il est expédié dans un bar tout proche.

J'arrive à rejoindre sa piste d'atterrissage improvisé avant les forces de l'ordre toujours bloqués dans la bagarre. Je suis blessé au bras par un rayon mais j'arrive tout de même devant la vitrine explosé du magasin.

Il est allongé au milieu d'une table dans une bouille de smürgls, une poulpiz est penché au dessus de lui et tente de le réanimer . On dirait qu'elle est médecin, quand j'approche elle me fait signe de l'aider, sa tête me dit vaguement quelque chose mais impossible de me souvenir pourquoi, il y a tellement de poulpiz ici !

La police est toujours occupé mais la foule se disperse peu à peu. Je crie qu'il ne faut pas rester là, que les joueurs de bazooka vont débarquer ici, elle hoche la tête, apparemment elle ne veut pas non plus être interpellé par la police. Nous essayons de transporter le zigoto vers l'entrée qui donne sur l'autre rue.

Mais à peine avons-nous le temps de faire quelques pas qu'une escouade de renfort des forces de l'ordre ceinture le bâtiment , je me retrouve avec un inconscient dans les bras et comme alliée de circonstance une poupliz pas rassurée du tout à la vue des miliciens lourdement équipé approchant de nous...
 
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WoodBlade
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Posté le : 12/11/2006 15:31:50 Sujet du message :

Incroyable ! Il s'est matérialisé juste à l'endroit et à l'instant prévu ! Pas à dire : ils progressent vite les gars du labo. Le saut quantique individuel sans machine. Quasiment de la téléportation : le but ultime de milliers de chercheurs sur l'ensemble des systèmes avancés de la galaxie.
Reste maintenant à garder l'œil sur le quidam : il n'en sait rien mais il est truffé de sondes et capteurs. Les gars du labo doivent récupérer les résultats d'ici quelques jours. Les sondes cérébrales surtout les intéressent, pour analyser son état neurologique après une telle expérience, l'état de sa mémoire notamment : ça doit être un beau foutoir là-dedans.
Ente les années de recherches investies et le matériel implanté, ce pauvre Ruck Bogers l'ignore, mais il vaut trois milliards : c'est bien ce qui fait la difficulté de la mission. Protéger ce type et ce qu'il contient, alors qu'il est probable que les concurrents soient au courant de l'expérience. Vu les enjeux, les gros bras vont surement débarquer de tous les horizons histoire d'arracher (c'est le cas de le dire) les secrets contenus dans ce bonhomme.

Je m'appelle Neeaeheaeeheel, du moins mes congénères, les Eschhs m'appellent-ils ainsi. Pour la plupart des autres races, c'est Nael. Question de forme de bouche, je suppose, ou d'esprit... Pour la bouche comme pour le reste, nous sommes, beaucoup plus souples que la moyenne.
Nous somme humanoïdes, notez bien : d'après la classification de Bosberg, nous sommes plus proches des humains alpha que 83% des 621 espèces intelligentes référencées. Disons que notre squelette souple, le contrôle de l'apparence de notre peau, et notre capacité à absorber les gaz nous donnent plus de possibilités de déguisement pour carnaval.
Histoire de fixer les idées, disons qu'en conditions Terre d'Origine Standard je pèse 9 kg, je peux sauter à 20 m de haut, et mesurer de 70 cm à 1m 80, ce qui est certes un peu petit pour se faire passer pour un humain adulte mais bon ...

Les humains ... quel fascinant besoin de tout ramener à eux, et en même temps de s'accaparer l'univers. Ils sont l'une des races les plus faibles physiquement, les moins adaptables aux différentes atmosphères, d'une durée de vie plutôt médiocre, et malgré tout ils ont réussi à imposer le système métrique à plus de 40% des mondes de l'Union.
Perpétuellement en mouvement, multipliant les sauts quantiques pour coloniser des corps célestes à l'infini, ils sont 210 milliards à présent, clones compris. Les parasites de l'Univers ... ils me donnent le vertige.

Ils ont débarqué dans notre système il y a 134 années standard, juste le jour de mon dixième anniversaire. Ils avaient dû jubiler en observant un système aussi proche du système Origine : 66 corps célestes solides, dont au moins 20 terraformables selon les critères de la Fédération.
Nous sommes présents sur 9 planètes de notre système, bien que nous ne soyons qu'un petit milliard d'Eschhs : nous détestons la promiscuité.
Bref, la première flotte colonisatrice est arrivée il y a 134 années. Ayant dû estimer notre peuple pacifique, c'est-à-dire sans défense organisée, ils ont appliqué la Stratégie A : raser un continent, pas trop peuplé si possible, pour l'exemple, histoire de calmer la population locale. 6 minutes après leur premier tir, nous avions dissous la totalité de leurs 4000 vaisseaux. Pour l'exemple.
Si nous n'aimons guère nous mélanger aux autres civilisations, nous sommes extrêmement curieux de leurs avancées technologiques. Nous sommes donc présents, en toute discrétion sur la plupart des mondes habités, et transmettons à notre gouvernement les données qui lui permettent d'être l'un des mieux informés de la galaxie.
Autant dire que l'attaque humaine n'avait pas été une surprise, et que nous savions notre système défensif aussi efficace qu'indétectable.
Les humains sont pragmatiques cependant, et sont revenus 6 années plus tard. Les 4000 vaisseaux colonisateurs avaient laissé la place à 3 nefs diplomatiques. Une série d'accords technologiques et commerciaux plus tard, nous leur avions vendus, entre autres, trois des nos planètes, et faisions désormais partie des Peuples Libres Indépendants en Relations Privilégiées avec la Fédération (enfin, quelque chose du genre).

Les humains sont pragmatiques, disais-je : les Eschhs sont rapidement devenus de précieux espions pour les firmes humaines, toujours avides de se voler mutuellement leurs découvertes.
J'aime les voyages, et je n'ai rien contre l'argent : depuis 30 ans je parcours cette partie de l'univers, richement payé par des laboratoires en recherche génétiques, en armement de pointe ou autres, pour dérober les petits secrets du voisin. Souvent en agent double d'ailleurs, ça rapporte plus. Je crois que mon cousin Sweeehawawawell (Swell, quoi) est même agent quintuple (il a de gros crédits à payer sur sa maison).

La protection de cobaye, c'était pas mon rayon jusqu'à présent, mais vu le cachet ... En tout cas la mission démarre fort : une minute après être apparu, le gars a déjà essuyé une fusillade et traversé une vitrine avant de s'évanouir dans une assiette. Manque de bol voila que la moitié de l'escouade des flics du quartier est attirée par le raffut.
Si les flics s'en mêlent, il sera impossible de protéger le gars.
Le poulpe et la grosse brute qui entourent Ruck ont pas l'air non plus ravis de voir débarquer la cavalerie et regardent autour d'eux d'un air paniqué. J'ignore ce qu'ils ont sur la conscience, mais bon ...
« Hey ! Psst ! on met les voiles ! »
Je les appelle depuis le haut de l'escalier qui monte au fond de la salle. Ils grimpent les marches 4 à 4. Mon vaisseau nous attend en face à la fenêtre du premier étage, tout au fond du couloir. En bas les flics bloquent toutes les sorties dans un vacarme d'enfer.
Arrivés à quelques pas de la fenêtre, je sors mon blaster histoire de la faire voler en éclat, quand un groupe de créatures débouche à fond de train, face à nous, débarquant de l'étage du dessus.
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Xaviar
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Posté le : 19/11/2006 22:12:01 Sujet du message :

Bon, je ne suis pas vraiment vernie sur ce coup là, cette planète si elle n'était pas des plus distinguées, présentait l'immense avantage d'êtres loin du front, remplie de gredins pouvant faire office de camouflage vu mon passif envers les autorités militaires, un vrai sanctuaire pour se faire oublier.... Et là les enmerdements m'ont littéralement pété aux tentacules ! Un pauvre gars, sûrement un homosexuel aux vues de son habillement « vintage », a atterri dans mes smürgls, mal en point après un traitement de la milice locale ! Ses jours ne sont pas immédiatement en dangers mais les miens si !

Je suis de nouveau une fuyarde avec comme compagnon un homo en sursis, les homosexuels étant passible de la peine de mort en vertu de l'amendement NGuyen-Costa-Mettoudi datant du XXIème siècle standard (humain quoi) en raison de leur contre productivité nataliste, et le Sergent Chef Reitser, authentique commando d'élite dragon rouge.... Il doit être en perm' et ne semble pas m'avoir remise... il faudra impérativement que je m'esquive dès que possible !

« Psst par ici ! »

Un Eschh vient de nous interpeller, il fait de grands signes nous enjoignant à le rejoindre sur la plateforme spatiale improvisée qui siège au premier étage, mes deux estomacs se nouent... je ne connaît que trop bien ces gens là, de véritables vipères vendues aux firmes métamercantiles universelles les plus offrantes et donc en cheville avec mon ancienne hiérarchie ! Je suis trop tétanisée pour prendre une décision, je ne peux abandonner l'humain qui est la cause de mes tourments et c'est donc le dragon rouge qui en nous entraînant tous les deux vers les escaliers scelle mon destin !

- Vite, mon vaisseau va vous amener loin d'ici ! » nous prétend l'Eschh alors que nous arrivons à sa hauteur.
- Putain merci gars, là ça chauffe ! » Lance Reitser
- Ce n'est rien mais avant toutes choses il faut mettre un maximum de distance entre nous et ce lieu, suivez moi vite !
- On y va, active la poulpiz, il pèse un âne mort ce guignol !!!

Moi je ne fais que ce que je peux ! Ma race n'est pas spécialement musclée en regard des gravités de la plupart des systèmes et mon EBA n'est pas aussi performant que celui que j'ai abandonné lors de mon évasion... en gros le militaire travaille pour deux ! La nef spatiale dans laquelle nous embarquons est un modèle haut de gamme, le genre que peuvent s'offrir les cadres dirigeants des firmes les plus huppées... ou leurs séides ! Cela commence à être très très mauvais pour moi et le pire est que je me précipite dans la gueule du loup sans réagir ! Pendant ce temps notre hôte a la délicatesse d'ouvrir le feu sur nos poursuivants avant d'embarquer en catastrophe avec une agilité déconcertante.

« Accrochez vous » nous somme le pilote alors que le ronronnement des accélérateurs quantiques se fait entendre.... Ce type est un malade ! On ne peut pas utiliser ça ici ! On va se tuer !

Scchhhiiifffff....

Le bruit est surprenant et instantanément les poussières rougeâtres des mines de fer laissent place au noir d'encre du vide sidéral. Assurément la technologie qui vient d'être employée est la propriété exclusive des employeurs de notre sauveteur providentiel... nous sommes donc dans un coin de l'univers connu de lui seul et à sa merci ! Le pilote s'extrait alors de son siège, c'est un slaanie, humanoïde reptilien de Seidor VI, grand et efflanqué, il nous toise l'air décontenancé, moi c'est surtout son casque d'aviateur antique (milieu du XXème siècle sur Terre Origine) avec ses lunettes de piscine qui m'intrigue, ce type là a l'air bien barré.... « Ca sent bon, vous avez quoi sur vous ? » nous lance-t-il en guise de présentations. Effectivement, j'ai un snoopy-bag de smürgls, le tenancier m'en avait fait cadeau, il avait apparament beaucoup de ces cochonneries à écouler, le pilote n'a pas l'air rebuté par l'aspects de ces choses et après avoir susurré un merci sincère commence à s'empiffrer !

- Lieutenant Gingee ! » nous dit-t-il une fois rassasié. « Promotion Antarès de l'école des forces spatiale de Fiorina 161 –encore un soldat d'élite songe-je-, détaché par les Forces Fédérales au service de Monsieur » continue-t-il en pointant l'eschh, très occupé à observer l'homosexuel.
- Enchanté mon gars, sergent chef en retraite des commandos d'élite Athur Reitser ! Merci du coup de main vieux, y'a rien de pire que les condés chez les pouilleux pour faire des bavures !
- Nael ! » nous lance brièvement notre hôte. « Je suis inquiet pour cet humain, j'espère qu'il a bien tenu le choc »

Je me penche sur l'infortuné, me présentant tout en l'auscultant « Capitaine-Médecin Akasha Bdzeroig, des commandos d'élite (les tallons de Gingee claquent instantanément), en retraite également », un bref coup d'œil me permet de voir le visage du sergent s'illuminer, il m'a reconnu et ne semble pas au courant pour mes soucis, j'ai une chance de m'en sortir je crois..... « L'individu est stable, commotionné mais rien de grave, il devrait émerger sous peu. » diagnostique-je. « Parfait, déclare Nael, nous allons nous poser sur une planete neutre ou nous pourrons faire le point sur ce qu'il s'est passé et trouver une solution pour nous tous. » le ton se veut rassurant mais je n'en croit rien, les eschh sont des maîtres espions, une nation entière érigée en cinquième colonne ! il nous dévisage tous, puis se penche de nouveau vers l'humain assommé, apparemment son principal sujet de préoccupation, ce dernier commence à s'agiter... « Il va se réveiller, nous devrions le coucher sur un lit ».
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lendraste
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Posté le : 21/11/2006 09:49:33 Sujet du message :

J'ai mal partout. Dire que c'est bon signe n'est qu'une vague considération sur ce qui différencie la vie de la mort. Je crois bien que j'aurai préféré être mort. Autour de moi, des caisses sanglées aux parois. La seule source de lumière provient d'un petit hublot situé dans une porte. Le décor a changé radicalement depuis mon atterrissage dans un plat peu ragoutant, face à ce visage encore moins ragoutant. Je pue.

Tout cela m'a l'air d'une cale, et les légères vibrations ainsi que le ronronnement de machines proches me laissent à penser que je suis dans un vaisseau spatial. Il n'y a un peu plus d'un an je ne connaissais rien de tout cela, et c'était clairement de la science-fiction pour moi. Mais maintenant, je sais à quoi m'en tenir. J'essaie de me souvenir de quelque chose depuis la fusillade, mais rien. J'ai sûrement été transporté ici. Je me redresse péniblement et me hisse jusqu'au hublot en prenant appui sur la porte et là... Je me fige de surprise.

Comme dans un rêve, je me vois, moi, en train d'être porté par deux personnes, un gros barraqué qui m'est immédiatement sympathique essentiellement parce qu'il a l'air humain, et ce que je pense être un membre de la même race que celle de la face de poulpe qui occupe mon dernier souvenir... Peut-être la même personne. Deux autres individus d'origine extra-terrestre observent la scène. Mon bras effleure la commande de la porte qui coulisse vers le haut. Je n'ai pas le temps de reculer, je m'écroule face contre terre sur le pas de la porte. La réaction est immédiate.

- Ne bouge plus ! me crie une voix
- Qu'est-ce qu'il fout là ?! demande une autre.

Plus par reflexe que par esprit de rebellion, je relève la tête et je peux lire dans les yeux de mes interlocuteurs, toutes races confondues, sans doute autant de surprise qu'ils peuvent en lire dans les miens. Une telle surprise qu'ils en lâchent mon double qui tombe sur le sol comme une marionnette désarticulée en poussant un râle. Une minute de silence et d'immobilisme. C'est le temps qu'il faut pour sortir l'un de mes interlocuteur de sa torpeur, lequel me braque d'un flingue comme celui de Han Solo dans la Guerre des Etoiles.

- Comment es-tu arrivé là ? me demande-t-il d'un ton hésitant.
- Qu'est-ce que j'en sais moi, j'étais inconscient, reponds-je.

L'autre moi semble reprendre conscience et ouvre les yeux vers ses porteurs restés bras et tentacules ballants.

- C'est qui ce macaque ? lance l'humanoïde à tête de serpent. Et qui est qui surtout ?

La question est posée. L'autre moi est forcément un imposteur puisque moi, c'est moi, quoi... Enfin, je ne suis plus très sûr de rien. Cet autre Ruck Bogers vient d'ailleurs de m'apercevoir à en juger l'écarquillement de ses yeux prêts à sortir de leurs orbites.

- Hé, mais c'est qui lui ?! finit-il par dire de manière tout à fait prévisible.
- Moi c'est Ruck Bogers, dis-je. Et ne prétend pas t'appeler pareil que moi !
- Non ! C'est moi Ruck Bogers !

Le geste que je réprime, c'est le barraqué qui le fait, passant la main sur son visage comme s'il venait d'apprendre une mauvaise nouvelle.

- La poisse ! déclare le flingueur.
- La guigne ! m'exclamè-je en même temps que mon double.
- Gingee ?! As-tu enregistré une anomalie lors du saut quantique ?
L'autre tarde à répondre :
- Ouais... Mais pas grand chose. On fait une embardée sub-spatiale de 0,5 micro-Hubble.
C'est au tour du braqueur de faire le même geste que le barraqué et de pousser ce que j'imagine être un juron dans sa langue.

La tension finit par tomber, les protagonistes sortent de leur torpeur et je pars me confronter avec mon double, cet imposteur. Dans la conversation qui suit, chacun de nous raconte mon histoire avec parfois un luxe de détails inutiles qui m'amène à penser que nous avons exactement les mêmes souvenirs. Qui ne nous deux est la copie de l'autre ? Si tant est qu'il y ait une différence, personne n'a la réponse. Finalement, après une présentation sommaire de l'équipage, Nael apporte une explication, qui, si elle me convient, semble laisser sceptique le poulpiz et l'ex-militaire. J'aurai été dupliqué par le saut quantique et plus précisément par la perturbation enregistrée probablement dûe à un saut en atmosphère. La question qui se pose est pourquoi moi et pas les autres ? Je tente d'y répondre exactement au même moment que mon double :

- Ne cherchez pas, j'ai toujours eu la guigne.

Un signal sonore retentit alors dans la cabine et le Lieutenant Gingee se précipite aux commandes. Le Eschh est aux aguets et attend le verdict qui ne tarde guère à tomber alors que le Seidorien consulte frénétiquement ses intruments :
- Un Nelson sorti de saut quantique ! Sabords ouverts ! Nous sommes vérouillés !

Ce langage entendu dans divers films de science-fiction me parle assez pour comprendre qu'il y a un problème :
- La guigne, déclarè-je en même temps que mon double.
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jc
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Posté le : 21/11/2006 23:09:16 Sujet du message :

Il manquait plus que ça tient ! A peine le temps de souffler que l'artillerie lourde débarque ! Nous voilà avec un double poissard sur le dos et un croiseur lourd aux fesses. Moi qui me plaignait du manque d'action dans ma vie, je suis servi !Mais je n'aime pas beaucoup cette histoire, je n'aime pas non plus les Eschhs . Il nous a rendu un bien grand service en nous sortant de ce rade mais c'est trop beau pour être simplement de la charité , surtout de la part d'un Eschh. Cela ne fait aucun doute qu'il voulait récupéré Bogers mais apparemment son double n'était pas prévu au programme. La petite expérience n'as pas du se passer comme prévu.
Nael et son copain lézard pourrait bien essayer de nous balancer, la poulpe et moi, par dessus bord une fois tranquille, pour éviter que leur expérimentation temporel ne s'ébruite.

Ce Nelson est un vaisseau des Forces de Paix Galactique, je ne savais que Hestéron, la planète que nous venons de quitter, était inscrite au registre des nombreuses planètes prenant part aux FPG, mon entourage non plus apparemment. La milice d'Hestéron a du les appeler après le dérapage dans le bar et nous localisé grâce à leur technologie de traçage des sauts quantique, ils ont fait très vite !
Un Nelson tout de même! Notre double poissard est peut être plus précieux que je ne l'avais imaginé.
Il va suivre la procédure habituelle : il nous verrouille avec l'un de ses T14 perforant , un pétard pratiquement aussi grand que notre vaisseau de luxe puis il branche son rayon tracteur.
J'ai à peine le temps d'analyser la situation que la radio grésille déjà :

« Ici croiseur n°1256DZE des Forces de Paix Galactique. Avons verrouillé missile de type T sur vous. Un rayon tracteur vous arrimera à nous dans quelques secondes. Toutes tentatives de fuite sera suivi de votre désintégration.

-La ferme! crie Nael en coupant la radio.

-Qu'est-ce qu'on fait patron ? Demande le Lieutenant Gingee

-Tu calcule les coordonnées pour un nouveau saut quantique et cette fois tu m'active le système anti -traçages espèce d'idiot! C'est pas la peine d'avoir des technologies d'avance si elles sont désactivé ! Tu es vraiment juste bon pour servir de sac à main aux duchesses d' Alamor II ! »

-A vos ordres chef. »


J'interviens :

« -Si ta bécane est assez puissante pour sortir de ce rayon tracteur il faudra voler en rase motte du Nelson pour éviter qu'il tire le T14.

-En rase motte d'un Nelson ! « s'exclame Gingee

« -Ouais, le système de défense rapproché n'est pas très développé sur ce genre de croiseur, ils sont fait pour les attaques à distances. En volant prés de lui il pourra pas tirer son missile sans s'infliger de gros dégâts. Par contre ils risquent de faire décoller la chasse quand ils comprendront la manip .

-OK, on fait comme çà, prend les commandes Reitser, moi je vais tenir les chasseurs à distance en attendant le saut » répond Nael en ce plaçant devant une tourelle

J'aperçois un autre poste de tir à coté de celui de Nael, je me retourne vers Bdzeroig ,pétrifiée de terreur devant ce spectacle.

« -Hé Bdzeroig , on sera pas de trop pour se sortir de ce merdier alors essaye un peu le joujou là pour voir . »

Comme prévu j'extrais le vaisseau du rayon et je fonce au ras de la structure métallique du croiseur, tout ce passe comme prévu, une dizaine de chasseur modèle K nous colle au train. Nael et Bdzeroig les tiennent suffisamment à distance pour limiter la casse . Gingee lance enfin la procédures du saut quantique et en quelques secondes nous nous retrouvons une fois de plus dans un coin perdu de la galaxie mais j'ignore totalement où.

« Ouais! Bien joué les gars! On les as bien eu ! »

Mon bras me fait toujours souffrir depuis la bagarre sur Hestéron. Je demande à la poulpiz de le regarder . Nous allons dans une cabine du vaisseau où les deux guignes ce sont endormi ou évanoui pendant notre numéro d'acrobatie aérienne. Elle me nettoie une vilaine plaie et j'en profite pour avoir une discussion en privée avec elle. Je veux lui faire part de mon idée d'avertir notre
(ancien pour moi) commandement afin qu'il évalue la situation et nous donne une marche à suivre. J'entends notre hôte et le lieutenant chuchoter dans le cockpit, cela ne me dit rien qui vaille.
 
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WoodBlade
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Posté le : 25/11/2006 00:30:43 Sujet du message :

« Qu'est ce que c'est que cette bande d'allumés qu'on a embarqués ? » chuchote Gingee, plus perplexe qu'amusé.
« Mmmhhh, je sais : on n'a pas vraiment respecté le cahier des charges pour une mission-de-surveillance-sans-interaction-avec-cible. C'est Sigma 7 ce système ?»
« Mmmouais, aucun doute là-dessus.»

Avoir ciblé un système aussi marginal nous offre un peu de répit. Découvert il y a 5 ans, Sigma 7 ne comporte que 2 planètes habitables, en cours de terraformation. Les énormes réserves naturelles présentes sur l'une deux (TLX577 je crois, en attente du nom définitif que lui donneront les premiers colons) ont attiré un tas d'industriels qui prospectent la planète de part en part, mais il n'y a pas encore d'infrastructure de la Fédération : pas d'aéroport, quasiment pas de contrôle d'accès, et surtout pas de logosphère ... et une atmosphère respirable avec un simple masque catégorie A.

De toute évidence la situation est critique : mon départ d'Eidina a surement été loggé, de même que la rencontre avec le Nelson et l'immatriculation de mon vaisseau. Les coordonnées d'arrivée du dernier saut sont indéchiffrables mais il ne faudra pas si longtemps aux types qui nous recherchent pour analyser l'ensemble des singularités espace-temps d'origine inconnue et retrouver notre trace. Il faut changer de vaisseau, et vite.

« Nael, check ça ! » murmure Gingee, en m'indiquant de la tête un écran sur lequel apparaissent deux fiches d'identification de la Sécurité Militaire.
Je réprime un petit rire : le poulpiz est recherché pour espionnage et assassinat, et le gros balaise est soupçonné de plus de vingt délits depuis deux ans qu'il a pris sa retraite. Je peux même pas croire qu'ils aient donné leurs vrais noms, surtout avec la réputation d'indic qu'ont les miens. Faut croire que la panique leur a fait perdre leur lucidité. Ca explique leur excitation à vouloir s'échapper du Nelson. Au moins on est surs qu'ils partiront pas à la recherche d'un commissariat une fois à terre.

Je jette un coup d'œil aux cobayes, vautrés sur une banquette, silencieux et l'œil hagard. Le toubib regarde régulièrement l'évolution des courbes produites par le petit terminal médical de bord. « État stable », probablement. Le soldat a une sale blessure au bras, mais l'injection faite semble le revigorer. Je tente un clin d'œil amical, mais n'obtiens qu'un signe de tête indéchiffrable.

Gingee tente de localiser notre point de chute : ces planètes quasi vierges de population constituent des emplacements de choix pour toutes les organisations à la marge. L'ennui, c‘est qu'en absence de cartographie fiable, les indices codés dont on dispose rendent les emplacements secrets ... secrets.
Nous volons haut, histoire de rester discrets. En plus des industriels dûment mandatés, cette planète grouille probablement de clandestins venus remplir en toute illégalité les cales d'antiques cargos de contrebande. Et s'il y a une chose que je souhaite éviter, c'est tomber nez à nez avec des trafiquants à la gâchette facile.

Au bout d'une heure de vol en orbite et de calculs complexes, Gingee trouve le point d'atterrissage indiqué par l'Organisation. Un scan rapide nous indique une absence d'activité sur un périmètre suffisamment vaste pour assurer une descente discrète.

En observant les deux Ruck, il me semble que l'un deux est de plus en plus apathique, marmonnant pour lui-même des phrases incompréhensibles. L'autre au contraire montre des signes de nervosité, semble souffrir de tics incontrôlables, et profère de temps à autre d'étranges onomatopées.
L'analyse des conséquences mentales des différents chocs subits, et de ce qui semble être une inimaginable duplication sera pour plus tard.
Dans le vacarme des rétrofusées et les nuages de poussière grise, nous atterrissons devant la vaste grotte sensée contenir une base logistique, où nous pourrons changer de véhicule.

Nous descendons du vaisseau, les masques sur le visage. L'atmosphère de cette planète est ténue, la gravité faible, et une désagréable sensation de picotement nous envahit, conséquence du froid qui règne et d'un fort vent de sable. En éclairant la caverne de nos torches, nous voyons, ouvertes, les portes de grands hangars sommaires, invisibles depuis le ciel.
Curieusement les lieux semblent avoir été désertés depuis longtemps, et le silence n'est troublé que par le vent, et le bruit de nos respirations déformés par l'attirail. Quelques outils trainent à même le sol, preuves d'une activité passée. Nous nous dirigeons vers un baraquement proche de l'entrée. Je pousse la porte et m'arrête, stupéfait.
Tout le matériel est éventré, le mobilier renversé et brisé. Dans la pénombre, impossible de distinguer des traces d'êtres vivants, même si le sol parait maculé de tâches d'origine organique. Un coup de scan pourrait nous en dire plus, mais un cliquetis métallique nous fige sur place.
Croyant déceler un mouvement, Reitser sort son arme et fait feu ... dans un miroir qui explose sous l'impact. Un grand fracas au son métallique retentit alors derrière nous, et nous distinguons une ombre bouger. J'arme mon blaster quand retentit une voix d'outre-tombe, déformée par un masque de protection
- Eh eh , je vous attendais !
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mamantins
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Posté le : 30/11/2006 13:42:16 Sujet du message :

Dire que je me suis barré d'Eidina il y a pas encore un an et que je suis dans cette merde. Je ne cesse de ressasser les évènements qui m'ont amené à croupir dans une cage à la merci d'un vieux fou.
S'il y a 270 ans j'étais un soldat au service de l'Etat Major Humain, je ne suis maintenant plus qu'un rat de laboratoire en fuite...Un lézard plutôt.
Je suis un humain, mais comme les lézards quand on me coupe une partie du corps celle-ci repousse en quelques heures. Et c'est super douloureux...
Et ben ça fait six mois que je sers de garde-manger à un fou.

Comment expliquer... sans qu'on me prenne pour un barge ?
J'ai choppé mon supérieur avec ma copine dans une position que je pensais être le seul à pratiquer avec elle. Bilan, après une sévère correction. (Je crois qu'il n'a plus bandé pendant le restant de ses jours) Je fus mis aux arrêts.
Bon, il faut dire que lorsqu'on a un couteau sous la gorge, ben on a tendance à vouloir sauver sa peau. Bilan, j'ai vécu 200 ans de plus que je ne devrais et je devais rester à la disposition de ces « messieurs » de l'Etat Major. Vous voyez le genre ? bien peigné , bien fringué, avec des lunettes et un attaché-case au poignet.
Bon c'est sur, que je n'étais pas le plus mal-lotis des testeurs. Je pouvais me balader sur Eidina sans problème, vivre ma vie, en ne respectant que 3 règles :

Ne jamais quitter la planète.
Ne pas chercher à contacter d'autres planètes ou de quelconques amis.
Venir voir les médecins toute les 6h.


Bref, la merde et ça faisait très(trop ?) longtemps que ca durait.

C'était pire que la guerre là-bas.
Ceux qui ne supportaient pas leur traitements/expériences étaient laisser à l'abandon. Ou bien, on les changeaient de section tout simplement, et ils étaient utilisés pour d'autres expériences... les pauvres. Une fois j'ai vu un type qui revenait d'un saut quantique en solitaire. « Solisaut » qu'ils appellent ça.
Le gars avait les organes à l'extérieur. Comme s'il s'était retourné comme une chaussette. Rien que d'y penser ça me fout la gerbe... surtout que le type hurlait , mais hurlait...
Moi je devais me contenter de bain dans un liquide verdâtre qui me régénérait. De 50 ans je repassais à 20. Et Bordel que c'est long la régénération. J'y suis passé neuf fois en 270 ans,. neuf fois que j'ai l'impression que ma peau se fait percer de milliards d'aiguilles longue comme la paume pendant 24 heures.

Il semble que maintenant, je n'ai plus besoin de bain pour bénéficier des effets des aiguilles.

Bref, j'ai fini par me barrer de cette planète, j'avais prévu de venir me ravitailler ici avant de repartir.
Je suis tombé sur des Kankrelas et Juanes.
Je ne sais pas lequel est le pire.
Lui est complètement allumé. Il vit ici depuis deux petites années apparemment et d'après ce qu'il m'a dit, il attends la relève pour continuer son travail : Sauver le monde en entrant une série de chiffres dans un ordinateur datant de Mathusalem toutes les 108 minutes. Et il aime a me manger la jambe...
Les autres, les Kankrelas, sont propre à eux-même, la race insectoides détesté de tout les mondes connus. Ils saccagent tout, détruisent tout et pourrissent les planètes qu'ils envahissent. Ils ont débarqué ici il y a deux ans aussi, dans leur vaisseaux Chitineux. Et, en corrompant l'environnement, pratiquant des raids violents, ils ont pris possession des différentes installations.

Je ne sais pas pourquoi en six mois, j'en ai pas vu le bout d'une Chitine. Peut-être qu'ils sont partis. Ou qu'ils nous préparent un mauvais coup. Des vrais saloperies ces trucs là .

Mais c'est le bruit d'un vaisseau ça !!
Putain de Dior467 !! j'espère qu'on va me sortir de là !
Et le fou qui est sortit pour le accueillir.

BANG !

Un coup de feu.
après quelques minutes de silence, j'entends des pas.
- "Hé ho ! Y a quelqu'un !? Je suis là !!"

Une face de poulpe apparaît m'arrachant un cri de surprise. Un poulpiz, ici ? Un Eschhs !? Heureusement qu'il y a des humains. J'aime pas les races non-humaines. Mais bon, faisons contre mauvaise fortune bon coeur.
- "Vous voulez bien me sortir de là ?" Demandais-je a mes nouveaux geôliers. "J'm'appelle Urley..."
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naaaan!
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Xaviar
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Posté le : 30/11/2006 23:04:35 Sujet du message :

C'était qui ce taré qu'on a descendu ? Ou plutôt ce cinglé qui s'est fait raide collapsé par notre Sergent en retraite ? Il semblait sorti de nulle part, un grand échalas tout de noir vêtu avec un engin non identifié en main... donc Reitser a appliqué la consigne numéro 3 des unités de choc spécialisée dans les opérations urbaines « dans le doute, tu dégages la route »... et voilà comment on ne sera probablement jamais ce que nous voulait cet humain.

Néanmoins notre hôte semblait avoir un captif, un autre humain dont la jambe droite est dans un état déplorable ! L'infortuné est hirsute, sale et passablement ravi de nous voir, même s'il ne cache qu'à grand peine ce réflexe xénomorphophobique propres à leur espèce. Il se présente comme un dénommé Urley et malgré les sévices évidents qu'il a subi, son bilan médical est très satisfaisant, ses blessures sont propres, les pouls régulier et la tension remarquable ! Bref, il est en pleine forme ! Il rechigne un peu à ce que je l'ausculte mais un regard complice de Reister le pousse à me faire confiance, j'en profite pour engager la conversation :

- A quand remonte votre dernier repas ?
- Six mois !
- Pardon ? » Il semble aussi barré que feu son geôlier à première vue.....
- Six mois que j'ai rien bouffé de correct madame !
- Je vois. » rectification, il fait de l'esprit, ce qui me rend perplexe au vu de l'état visible dans lequel il se trouve...... « Que faisiez vous ici ? »
- J'ai été capturé par Juanes quand j'ai débarqué sur ce caillou, ce type est, était complètement siphonné, il me retenait ici et bidouillait une sorte de vieille bécane datant de Vista toutes les heures et quelques, me criant que c'était important, vital même, et attendant une « relève » fantôme !

Je me tourne alors et réalise que l'eschh n'a rien raté de cette brève conversation, s'informer sans s'impliquer n'est pas la devise de ces foutues balances pour rien. Je lui signifie le bon état de notre trouvaille avant de lui demander, un ton de reproche à peine voilé dans la voix, si il en avait appris un peu plus au sujet du défunt plombé, il grimace et tourne les talons, visiblement piqué au vif, mais de mon côté j'ai toujours détesté que l'on m'épie ! Alors que Gingee et l'eschh s'éloignent pour examiner le cadavre, je parachève les soins sur Urley qui me raconte brièvement sa captivité hallucinée en compagnie de Juanes.

« Mauvaise nouvelle, nous assène Nael en revenant seul dix minutes plus tard, le guignol était un séparatiste de la Triple Entente Monothéiste, en gros un fondamentaliste sectaire dangereux, ce que l'humanité a fait de plus remarquable en terme de fanatiques formaté pour le pire ! Ces gens là essaient à tout prix d'imposer des vues biblo-religieuses humaines aux civilisations non-humaines et ont décrété une croisade contre les institutions fédérales, le nom complet du macchabée était Juanes Muhamad Rapoport d'après son profil génétique –il m'inquiète cet eschh, sincerement il m'inquiète !-, priorité B dans les individus à éliminer d'après la Fédération... or s'il est là, vu son statut chez les prie-Dieu c'est qu'il a une bonne raison, Urley vous n'avez pas parlé d'un ordi... »

Un cri strident a interrompu Nael en plein exposé, la Guigne (ou son jumeau) vient de pousser une exclamation grossière alors que la vieille machine sur laquelle il s'était négligemment assis commence à s'illuminer et émettre des bruits inquiétants. Urley ne nous a pas menti, ce machin semble vraiment ancien ! Je me tourne vers lui, l'enjoignant à répondre vite :
- Qu'est ce qu'on est sensé faire là ?
- J'en sais rien, Juanes a bidouillé tout ça des centaines de fois devant moi !
- Et t'en sais rien du tout ? Vraiment ?
- Il a toujours semblé faire ça au hasard, il ne semblait pas bien dans sa tête....
- Tu peux essayer de faire quelque chose là ?
- Je peux mais je ne veux pas !!!!

Visiblement il est décontenancé, je ne pense pas qu'on puisse lui en vouloir, le traumatisme de cet emprisonnement abject est évident pour ce malheureux même s'il a admirablement tenu le choc, néanmoins il va falloir prendre une décision rapidement, Reister n'est manifestement pas l'homme de la situation, les duettistes Ruck semblent dépassés, Gingee est probablement au vaisseau et Nael.... Il compte apparemment faire quelque chose !

Trop tard !

Un bruit incongru se fait entendre, comme un « Bingo » de machine à sous des casinos de la ceinture d'or !

« Felicitation Serveur 33C-69-85-DZZ-4C, votre système est désormais abonné à XXX-Interplanetary-Pink+ le plus grand réseau homéoporno humanoïde des mondes fédérés ! »

- C'est quoi cette merde ? » Je ne cache pas mon agacement.
- Je ne sais pas.... » Nael semble déboulonné.
- J'ai peur de comprendre, ce taré ne voulait pas que les ordinateurs de la planète n'aient accès à du porno ???
- Urley ? Juanes te retenait prisonnier pour CA ? Il te prenait pour un représentant en homéoporno ? (l'ex-captif semble s'être prostré dans un silence consterné)
- Oh le taré !!!

La sirène du vaisseau se fait alors entendre, suivi de multiples, trop multiples, crissements sinistres, comme de la chitine frottée avec une insistance inquiétante à du métal poli.....
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lendraste
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Posté le : 01/12/2006 09:56:26 Sujet du message :

Ca va mal. Mais j'ai un peu l'impression de me répéter en disant cela. Pourquoi n'ai-je pas simplement été arrêté comme voleur de bijou ? Au lieu de ça, je me suis éveillé juste après qu'on m'ait laissé tomber par terre dans un vaisseau spatial, et j'ai ouvert les yeux juste à temps pour voir une pâle imitation de moi-même sortir de la cale du vaisseau en train de se faire déchiqueter sous nos yeux. Je passe sur les phénomènes étranges dont moi et mes infortunés compagnons de route sommes les victimes et auxquels je commence à être un peu habitué somme toute. Disons que s'il doit m'arriver quelque chose de grave ou de particulièrement critique à un moment donné, ça m'arrivera. A mon époque, on appelait ça la loi de Murphy. A mon époque ?!... Qu'est-ce que je raconte ? Ca fait tout juste un an que j'ai quitté la dite époque. En attendant, la bande d'alien insectoïde tout droit sorti d'un film de Paul Verhoeven qui agresse la carcasse de notre moyen de transport se tourne maintenant vers notre troupe revenue à l'entrée de la grotte pour assister à la curée, sauf Urley, resté à l'intérieur. Les plus gros font trembler le sol en le martelant de leurs pattes immenses. Les plus petits, à l'instar des araignées, agitent leurs pattes de deux mètres de long à toute vitesse pour se déplacer... vers nous. Je n'ai pas trop le temps de regarder comment fonctionne ces bestiaux qui m'ont l'air capable de déchiqueter une vache en quelques secondes, le sol se dérobe sous mes pieds au moment même où Reitser sonne la retraite.

En un sens, j'ai ce que je voulais au moment où j'entends Nael crier la sentence : "laissez-le. Il est perdu". Probablement que les seuls qui ont daigné m'aider en ce monde se sont convaincus que j'étais l'imposteur, alors que, bien évidemment, c'est l'autre. Ca fait tellement longtemps que je souhaite leur fausser compagnie, surtout à Nael et Gingee qui n'arrêtent pas de me surveiller, que mon désir est satisfait dans cet effondrement de plancher rocheux. J'atterris, mal mais à peu près intact, dans une galerie où l'odeur de charogne est littéralement étouffante, et pourtant je porte un masque. Là, je me dis que je n'aurai jamais dû souhaité être séparé des autres à ce point.

- Y'a quelqu'un ? lancé-je timidement.
Mais le fracas des tremblements de terre, des pierres tombant un peu partout, le masque respirateur que je porte et des tirs d'armes m'empêchent même d'entendre mes propres mots. Je renouvelle mon appel en hurlant :
- AU SECOURS !

Je prends une ample inspiration à travers les filtres de mon respirateur pour recommencer quand je vois soudain se dévoiler autour de moi quatre humanoïdes. Ils me rappellent quelque chose. Plutôt petits, revêtus d'une combinaisons blanche, ils ne portent pas de masques et présentent un visage ovoïde au milieu duquel trône un unique oeil globuleux d'un noir de jais. Curieusement, la poussière en suspension ne semble pas les déranger et semble même glisser sur eux et leur combinaison immaculé. Le plus proche me regarde avec intérêt tandis que les autres surveillent les alentours. Ils m'ont l'air bien frêles et je doute qu'ils puissent faire quoi que ce soit contre les monstres du coin si jamais ceux-ci se pointent... Pourquoi "si jamais" ? Ils se pointent !

Je n'ai pas le temps de les prévenir, mais cela importe peu car après un grand flash lumineux je me retrouve dans un environnement totalement différent. C'est une grande salle au décor dépouillé et à l'architecture courbe qui est remplie de mini-cyclope. Alors que nous venons certainement de nous matérialiser, ceux-ci vaquent à leurs occupations comme si de rien n'était, consultant des moniteurs, manipulant des instruments et se regardant les uns les autres très brièvement. Il y a un brouhaha énorme, mais ce ne sont pas mes oreilles qui le perçoivent.
- Prévenez le Central, la mission Probabilité 703 est complète, nous avons le sujet. Annulez les autres missions Probabilités.

J'ai entendu cela assez distinctement comme si quelqu'un de proche avait parlé, mais toujours pas par mes canaux auditifs.
- Entendu Grand Kironar, réponds une autre "voix".
- Quelle est la progression du vaisseau humain ? demande la première.
- Le Classe Nelson est arrivé en orbite. Nous n'avons pas été repéré, notre camouflage est parfait.
- Ne prenons aucun risque. Effectuez le saut sub-quantique vers Eidina, réducteur de bruit au maximum, nous ne savons pas si le sujet est stable.

- Hey dites ! m'exclamé-je. Le sujet aimerait dire un mot !

Autant pisser dans un violon. Alors que les ordres et les acquiescements fusent, je m'aperçois que mes hôtes n'ont pas d'oreilles. Je comprends alors que le mode de communication employé est mental. Je tente de réitérer mon ressenti à leur façon :
- Excusez-moi, mais c'est de moi que vous parlez ?
- Oui, humain. Désolé de t'avoir fait peur, mais les conditions de récupération l'exigeait, me répond celui qui semble être le chef. Je suis Tarek, le Grand Kironar de cette expédition et j'appartiens au peuple Asdarg. Aucun humain de ton époque ou de celle-ci ne connaît notre existence et je suis conscient que notre apparence doit te troubler. Cependant, tu n'as aucune inquiétude à avoir.
- Ben ça dépend... Vous me voulez quoi ?

Avant qu'il me réponde, la lumière se fait en moi. Il sait d'où je viens, et moi je me souviens où je les ai vu pour la première fois : sur Terre en l'an 2001, avant ma... désintégration. Mais bon, Asdarg ou pas Asdarg, ils vont apprendre pourquoi je m'appelle la Guigne.

- Grand Kironar, il y a une énorme dissonance quantique autour du sujet ! lance l'espèce de timonier d'une pensée affolée. Le réducteur de bruit sub-spatial est en surchauffe !
- Annulez le saut ! Annulez le saut !
- On ne peut plus !

Je mets les mains devant mes yeux en me demandant ce qu'il va se passer... Encore. Je n'ai qu'une vague pensée réconfortante vis-à-vis de mes ex-compagnons probablement déjà mangé par les insectoïdes et une certaine satisfaction à l'idée que mon double y est passé.
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Posté le : 02/12/2006 15:36:24 Sujet du message :

Elle ne fait pas de pause cette histoire! A peine le temps de comprendre ce qui se passe qu'on est déjà en fuite avec une nouvelle recrut . Nous sommes poursuivi par des Kankrelas , presque une routine pour un ancien des dragons à la différence que cette fois je ne suis pas entouré d'une équipe d'assaut de choc et de plus je suis habitué a éradiqué les débuts d'invasion et pas les colonies bien implanté ! On a eu a peine le temps de comprendre qu'elles avaient déjà bouffées la moitié du vaisseau. Gingee était dedans, il a du y rester. On a aussi perdu une des deux guigne en se repliant.

On cours maintenant au hasard des couloirs de la grotte . Hors d'haleine on arrive quand même à semer les saloperies mais c'est pas gagné, il nous faut trouver un nouveau vaisseau pour sortir d'ici car le seul que nous avions viens de finir en casse-croûte pour insectes mutant. A une intersection je déchiffre un panneau fléché ou il est inscrit « centre de commandement » . Je propose d'y aller, on trouvera sûrement un plan détaillé de cette base si les Kankrelas ne sont pas encore passé par là...

La porte blindé du centre de commandement est à moitié démoli mais l'intérieur semble à peu prés conserver. Je laisse le soin à Nael et Bdzeroig de fouiner dans les systèmes informatiques encore opérationnel pendant que je monte la garde avec Urley . La guigne est assis sagement dans un coin, il n'a pas l'air très affecté par la mort de son homologue.

« -Rhaaaa! Gingee est jamais là quand on a besoin de lui » peste Nael
« - T'as trouvé quelque chose ?
Oui mais c'est crypté, je vais mettre un peu de temps avant de décoder.
Ok, fais vite on va pas rester seul très longtemps. Du nouveau Bdzeroig ?
Apparemment cette base était la plaque tournante d'un vaste réseau de contrebande très bien organisé. Un beau jour, les FPG on finit par les découvrir mais ils ont eu le temps de débarrasser le plancher avant que ... »

Elle est interrompu par un cri d'alerte d' Urley :

« -Ca arrive ! »

J'accours vers lui , deux araignées dans le couloir foncent sur nous. Les tirs fusent et les araignées s'effondrent.

« - Jolie coup Urley! C'était des éclaireuses , la cavalerie lourde va pas tarder à rappliquer alors grouillez vous ! »

Quelques instants plus tard les ignobles crissements se vont entendre. De plus en plus fort jusqu'à devenir un concert hurlant . Elles déboulent du bout du couloir en masse cette fois, on fait pas dans le détail, on arrose sans retenu. Elles sont ralenti par leurs cadavres mais continu d'avancer inexorablement vers nous. Je crie à l'attention du reste du groupe :

«- On les tiendra pas jusqu'à demain !
-C'est bon , vous pouvez nous rejoindre » nous crie Nael en réponse

Nael,la poulpiz et la guigne sont au fond de la pièce devant un turbo-élévateur, les kankrelas sont à nous trousse quelques coups bien placé avant de sauter dans l'ascenseur et nous sommes sauvé.

« -De justesse ! » s'exclame Urley
« -Ou va -t-on? » demandé -je
« -Au niveau inférieur, il abritait des vaisseaux cargos et les stocks de contrebande , le seul moyen d'y accéder sont les turbo-élévateurs, je pense que les kankrelas n'ont pas pu y accéder » me répond Nael

La pièce ou nous arrivons est un immense entrepôt, il complètement vide mis à part quelques caisses traînant ici et là. Visiblement nos poursuivants n'ont jamais mis les pattes ici. La pièce suivante est un garage, le seul véhicule restant est un vieux cargo Altusun . Son système de navigation est vétuste , juste de quoi trouver une planète sans insecte mutant !

J'ouvre le toit du garage et je saute à bord, Nael fait décoller notre tas de ferraille mais je vois son visage ce décomposer.

« -Qu'est-ce qui se passe Nael?
-Le Nelson est en orbite autour de la planète...
-On va pouvoir passer sans qu'il nous voit?
-Avec notre casserole volante ça risque p... attendez, un autre vaisseau vient juste d'apparaître à coté du Nelson ! Sa technologie m'est complètement inconnue !
 
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WoodBlade
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Localisation: Par Issy la sortie
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Posté le : 05/12/2006 12:40:29 Sujet du message :

Un vaisseau Asdarg ! Je n'en ai jamais vu mais ça ressemble exactement à la description qu'on m'en a faite... Quelle folie pour eux de s'aventurer dans une zone de la Fédération. Une zone plutôt déserte certes ... Qu'est ce qui peut les pousser aussi loin de leur univers habituel ?

Mes réflexions sont interrompues par l'alarme lancée par le Nelson. Nous sommes lockés, bla, bla, toute tentative, etc ... De toute façon, avec la casserole dans laquelle on vient d'embarquer, inutile d'essayer de faire de la résistance : inimaginable de tenter un saut quantique avant d'avoir pu vérifier l'étanchéité du champ de confinement, et en absence de brouilleur, le Nelson nous aurait suivi à la trace.

Indiquant à mes compagnons qu'il vaut mieux, pour l'instant éviter une action d'éclat aussi spectaculaire que stupide, mes yeux se posent sur Ruck (ou son double ?). Evidemment ! Les Asdargs sont forcément là pour récupérer mon cobaye ! Mais alliés ou ennemis ? Ils sont si discrets qu'il est impossible de savoir si ils nous ont espionnés et interceptés, ou si ils sont l'intelligence derrière le labo qui m'emploie.

« Putain les gars c'est quoi ça ? », dit Reitser, attirant finement notre attention vers le mystérieux vaisseau. Celui-ci devient flou, ce qui est normal lors de l'établissement du champ de confinement pré-saut, mais la barrière semble osciller, et émettre un lumière parasite.
Finalement un grand flash de lumière blanche nous éblouit et il nous faut quelques secondes pour recouvrer la vue et constater que le vaisseau a disparu. Une anomalie quantique ?

« Je pense que Ruck n'était pas sur cette chose quand elle a explosé », dit la toubib, les yeux dans le vide
« Il n'y était pas, j'en suis sûr » répond le clone.

Celui-ci fait alors une drôle de grimace, la bouche ouverte, les yeux exorbités et le souffle court. Une aura de lumière l'entoure alors, et un autre Ruck apparaît, à moins que ce soit le précédent qui ne revienne. Quoiqu'il en soit, l'anomalie quantique dont a été victime le vaisseau est sans aucun doute liée à l'anomalie ambulante que représente mon cobaye.

Le type nous dévisage, blême, l'air encore plus paumé que d'habitude. De toute évidence il regorge d'infos mais il ne dira rien dans cet état. Son homologue est assis parterre, haletant, dévisageant celui qui semblerait presque être sorti de con corps.

« Respirez tranquilles les cocos, le Nelson est en train de nous tracter. Avec ce vieux cargo même pas immatriculé, je parie qu'il nous prend pour des contrebandiers. On va être stockés dans une cale un certain temps à mon avis »
« Qu'est ce qui te fait dire ça ? » demande Urley.
« Il a raison, répond Bdzeroig, Il doit être à la recherche de Ruck et du vaisseau de Nael. Et à mon avis le petit numéro quantique que nous venons de voir les a plutôt intéressé. Il va nous stocker dans un coin et nous balancer aux douanes galactiques du coin. »

Alors que nous sommes à quelques centaines de mètres du croiseur, une immense porte s'ouvre silencieusement et notre vaisseau est attiré dans un vaste hangar obscur, dans lequel gisent, inertes, d'autres appareils. Nous heurtons le sol et rebondissons sur quelques mètres. La porte se referme alors, et nous nous retrouvons plongés dans un obscurité quasi-totale, exception faite de petites lumières rouges clignotant sur les murs.
Une certaine panique se lit dans nos regards. Le silence est pesant.
Une voix enregistrée se fait alors entendre.
« Il va être procédé à une dépollution – Restez confinés dans votre véhicule »

Alors que nous restons prostrés, (et que je cogite sur l'extraordinaire absence de maîtrise des évènements dont je fais preuve), un hurlement, accompagné d'un fracas de tôles se font entendre : les deux Rucks roulent l'un sur l'autre en reversant tout sur leur passage
« Espèce d'ordure dégénérée, tout ça c'est ta faute, tu vas crever ! »
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mamantins
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Posté le : 09/12/2006 09:17:51 Sujet du message :

Bien, que je fasse le point, Je suis dans une casserole rouillée, dans le ventre d'un batiment militaire de classe N avec des non-humains.
Je me demande si j'étais pas mieux en bas... En tout cas, si je me fais mettre la main dessus, les carottes sont cuites.

- « Espèce d'ordure dégénérée, tout ça c'est ta faute, tu vas crever ! » hurle les deux jumeaux d'une seule voix.
Le premier attrape le second, lui serrant la gorge et lui tapant la tête contre le sol. A moins que ce ne soit le premier...

Le Eschhs ne semble pas dans son assiette. Il jette des regards inquiets à droite et à gauche, la main se crispant non loin de la crosse de son arme.
- « On est dans la merde. Une dépollution utilise des ondes proches de celles qui pourrait être émisent lors d'un saut. »
- « Et alors ? » demandais-je
Mes compagnons d'infortunes tournent la tête vers les deux jumeaux qui s'entretuent tour à tour sans jamais y parvenir. Un halo de lumière scintille de temps en temps autour des deux combattants. Le premier, me tourne le dos. Le dos trempé de sueur, une légère plaie derrière la tête. Le second, face à son frère semblait avoir bénéficié des même blessures.

- « Ah... c'est juste ça ? » Repris-je. « Hé ! Poulpy, prépares ta trousse de soin. Je crois que je viens de comprendre un truc. » Dis-je en levant une barre mettallique que j'avais ramassé quelques secondes avant..
Le bruit sourd qu'elle émit en s'abattant sur la base du crane d'un de deux clones fut accompagné du cri du deuxième, qui s'effondra dans les secondes qui suivirent.

- « Et voila ! » dis-je avec un grand sourire
- « Mais comment tu as su ça ? Que c'est il passé ? » Me retorque l'Eschhs
- « Je l'ai vu...enfin un truc du genre mais avec deux personnes differentes. »
- « De quoi ? Une personne faire des sauts quantiques en solitaire ? Et se dedoubler ? » Reprend Arthur
- « Ha ? il s'est dédoublé ? je ne savais pas. Je croyais que c'était des gars pratiquaient des solisauts. Et puis on aurait dis... »
- « Des quoi ? » coupe le Eschhs en ecarcillant les yeux de surprise
- « Un Solisaut. Un saut quantique en solitaire. C'est le premier que je vois revenir vivant. »
- « Dis Akasha, il va bien notre jumeau ? » demande Nael
- « Ils sont KO l'un comme l'autre et ils ont tous les deux une bosse de la taille d'un poing. T'y es pas allé de main morte Urley... »
- « Ben... en fait je pensais qu'il était plus lié que ça.... »
- « Lié ? » reprend l'homme elastique
- « Oui lié. J'ai vu un truc comme ça sur des types différent en gros si l'on blèsse le premier, le second subit un blessure psychologique entrainant les même symptomes. Mais les symptomes des deux gars sont réduits. Il faut donc taper deux fois plus fort sur deux types liés et donc 20 fois plus fort s'ils sont 20. »
- « Mais tu sors d'ou toi ?! » s'exclame Eschh les bras au ciel.
- « Euh.. j'ai baigné dedans...longtemps... Me regardez pas comme ça... j'ai rien fais moi. Et franchement... j'ai pas envie qu'on reste ici trop longtemps. »
- « Ben on ne peut pas y faire grand chose. On doit rester confiner et attendre la suite des évènements. » dit Gingee

Arthur se redresse et regarde par un des rares hublots de notre vaisseaux.
Une bonne trentaine de véhicules de toutes sortes sont stockés dans le hangard. Ils ont tous l'air d'être inoccupés. La lumiere rouge de la dépollution commence à se mettre en place.
- Roh ! C'est pas vr.... HA !!!!
Le commando fait un bon d'un mètre en arrière avant de débiter une série de jurons peut affable.
- « On a emmené des Kankrelas avec nous sur la coque apparement. L'un d'entre eux m'a foutu la trouille. »
- « On va faire comment alors ? C'est pas que je m'inquiète mais presque » demandais-je
- « Pas de souci. » reprend la médecin « La dépollution sert à ça. »

En jettant un coup d'oeil à l'extérieur je vois 3 kankrelas se tordre de douleur. Leur chitine semblant devenir plus souple à mesure que les lumieres s'intensifient.
Apres quelques minutes, c'est un amas informe de chair jaunatre qui trone entre les vaisseaux.
- « Roh ! c'est pas vrai ! » Je me tourne vers Arthur.
- « Tu l'as vu comme moi » Dit celui-ci avec un grand sourire.
- « Ils ont choppé le Havock ! »
- « NON !? » s' écrient en coeur les autres passagers.

Le navire le plus célèbre des mondes connus : Le Havock tronait dans un coin.
Ancien fleuron de l'armée, ce module de classe G fut détourné par son commandant il y a une dizaine d'année. Pour empêcher l'attaque de la flotte humaine sur la planète Juni. Le commandant Donovan et son équipage de 10 hommes devinrent les personnes les plus recherchées de la galaxies pendant les 10 dernières années.
On pensait qu'il avait disparu, emmenant avec eux les HVM donc le Havock était équipé.
Il semble qu'il se soit fait avoir.

- « bon, je crois qu'on vient de trouver notre vaisseau de secours » dit Gingee en affichant un sourire carnassié.
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Xaviar
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Posté le : 12/12/2006 22:52:12 Sujet du message :

« Faisons le point, ça c'est un peu précipité ces douze dernières heures..... » Nael semble soudains fatigué de nos péripéties, il se peut qu'il ait perdu pied avec ses plans initiaux, et ne cache même plus son embarras, pour la première fois je me sens touchée par cette lassitude qui a envahi son esprit... « Ne nous leurrons plus, on est dans une merde épouvantable, tous.... rien ne s'est passé comme prévu autant pour moi que pour vous.... et je vous ai tous entraîné dedans. »

Touchante franchise venant d'un eesch.

Un coup d'œil circulaire me permet de conclure un relâchement mais aucune tension, visiblement nous sommes tous des gens qui avant même d'être embarqué dans cette improbable équipée avions de gros soucis dans notre existence.... Sauf peut être Reitser qui lui y voit un moyen fort opportun de tromper l'ennui de sa prétendue retraite.

Quoi qu'il en soit les conversation se nouent, le stress qui nous été imposé depuis des heures vient à peine de tomber et on peut enfin prendre du recul, le tour de force que l'on vient de réaliser ensemble en faussant compagnie au « dépolluteur » sans qu'un imprévu nous pousse à plus d'improvisation a anesthésié les velléités de tout à chacun, ma méfiance c'est endormie, Reitser ressemble à un gros chien de chasse endormi, les jumeaux ont cessé de se chamailler, l'eesch est en proie à un abattement étrange et Urley a cessé de vociférer.... Gingee, dont personne ne s'est étonné de la soudaine réapparition tant il, s'est passé de bizarreries, ne laisse rien transparaître, il est au commande du Havock, mène le bac et s'en tient à ça, c'est un militaire rompu aux situation de crise et il s'est abstenu de toute décision de fond malgré son, grade d'officier... il ira loin !

- Qu'est ce qu'on fait ? » Reitsler semble sorti de son apathie
- Pour être franc j'ai du mal à y réfléchir, concède Neal, néanmoins plusieurs choix s'offrent à nous, on pourrait par exemple retourner vers mes employeurs... mais je suis septique quand à leur honnêteté, je me demande si ils n'ont pas tenté de me doubler... Et toi Urley ? Comment ce fait ce que tu en sache autant ? »
- Bein j'ai comme qui dirait été un collaborateur forcé de bidouilleurs fous.
- Où ça ?
- Edinna...
- Bon sang ! Nael semblait avoir perdu patience, Edina! Ils avaient PROMIS ! C'est insensé....
- Que c'est il passé ?

« Il y a un peu plus de trois siècles, la planète laboratoire Edina a été fermée, les autorités fédérale ont retiré l'accréditation au complexe industriel qui y travaillait en cheville avec l'armée, trop de dérive pour le Conseil d'Etique. C'est à l'Etat Major Humain qu'a été confié le mandat de surveillance... A deux reprises des rumeurs ont circulés sur cette « planète hôpital » qu'ils avaient conçue pour leurs vétérans, mais rien n'a été prouvé... Bon sang, je me demande ce qu'ils mijotent à prendre des risques avec les Lois Fondamentales Universelles... Ces expériences (Il désigna Urley et les jumeaux) que nous avons à bord sont totalement illégales ! Mais avec qui fricotent-t-ils ces enfoirés... Par Azatoth ils se sont foutus de nous ! »

Visiblement l'eesch en savait long et se gardait de dire tout ce qu'il savait mais les faits étaient là, les humains trafiquaient et semblaient une fois de saisis de ce besoin atavique de domination et d'impérialisme qui les rendaient si particuliers et sujets au fanatisme. Urley semblait prendre ça bien, les jumeaux moins, ils commencèrent à montrer des signes évidents de nervosité.

- Faut remettre en route l'unité médicale » me lança Gingee. « Le bac file en automatique, faudrait juste qu'on me dise où l'on se rend »
- EDINA ! », la réponse avait fusée, unanime...
- Alors on mettra deux jours standard, on va emprunter les routes secondaires et brouiller les pistes le plus possible, j'ai pris la liberté de reformater nos identifiants de pilotage Monsieur Nael.
- Tu as bien fait....

C'est la tête dans le vague que j'entreprends donc de remettre en route la salle de soins, je range un peu, trie les médicament, relance le serveur informatisé d'assistance médicale, et c'est en parcourant les messages envoyés et reçus par l'intercom (certains datent de plus d'un siècle) que je tombe sur le message suivant, envoyé le jour même du poste que j'occupe :

« From : Hunter-Antares AB2777-0003EXT
To : Lt-Colonel Fahrid Mselati FM2808-0112MAR
CC : General *** Saul Baruch SB2797-0085ISR / General ** Kim Mi Loon WK2794-0008DEU / General **** Ghislain Dewoerde GD2790-0093BEL
Subject : Mission Genesis

Sujets localisés et rassemblés – Coup de filet – Attente réactivation Modmemo – Condition optimale d'efficience. »

Je reste pétrifiée par cette missive, apparemment nous avons un chasseur aux trousses, un chasseur qui n'a pas pris la peine de crypter son message avant de le balancer sur les ondes pour le Commandement de justice militaire des troupes humaines.... Baruch, Mi Loon et Dewoerde, trois poètes spécialisés de la pendaison haut et court et les basses œuvres de l'état major humain.... Il ne fait aucun doute que quelqu'un dans cet équipage nous mène en bateau... ou bien s'est glissé à bord à notre insu. C'est donc la peur au ventre que je dîne avec mes compagnons d'infortune... Qui cela peut être ? Gingee ? Arthur ? L'un des « cobayes » ? L'eesch ? Je décidais de laisser passer une nuit de sommeil pour avoir les idées claires

J'eu beaucoup de mal à le trouver, ce sommeil, malgré mon épuisement, pourtant mes idées était nettement plus claires quand je me réveillais avant l'aube.

Me glissant furtivement hors de mon conapt, je me saisi d'une arme laissée là par Dieux savent qui et m'introduit en silence dans la cabine de Reitser
- Debout mon petit, on va avoir du boulot
- Mon capitaine, répond-t-il d'une voix endormie, je n'y croyais plus. »
- Ce foutu module mémoriel a mis du temps à se déclancher mais me revoilà ! Bon, on va faire court, les trois lascars sont dans le panier, les autres sont en sus, oils en savent trop mais on trouvera moyen de les rendre utile à la cause !
- Pas de soucis Mon Capitaine.
- Il faudra intervenir avant Edinna, c'est trop risqué d'agir là bas, essaie de saboter quelque chose pour qu'on se pose dans un secteur tranquille... là bas il faudra assurer sans soutien ni cavalerie mon petit Art !
- Comme à l'accoutumé Madame, ravi de vous revoir Antarès
- Moi aussi, sergent, moi aussi....
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lendraste
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Posté le : 14/12/2006 15:23:56 Sujet du message :

J'ouvre les yeux. Il n'y a plus de secousses ni de lumières dans tous les sens. Et surtout, les hurlements de terreurs insonores ont cessés de me vriller le crâne.
- Vous allez bien, Ruck ? entends-je dans ma tête par la "voix" désormais familière du grand Kironar.
Je dois admettre que non. J'ai une horrible bosse sur l'arrière du crâne et je me demande bien comment je me la suis faite.
- Nous avons réussi le saut vers Eidina, mais ce ne fut pas sans mal. Nous avons un décalage temporel de plusieurs heures, alors que notre déplacement aurait du être instantané.
- Au point où j'en suis, expliquez moi donc, fais-je alors mentalement. Parce que, pour le moment, je suis très franchement archi-complètement perdu dans cette histoire de fou.
La passerelle du vaisseau est intacte, alors que j'aurai juré que tout avait sauté, et le commandant Asdarg me regarde d'un oeil -le seul- bienveillant.

Il m'explique alors que je suis une anomalie vivante d'improbabilité spatio-temporelle. C'est dommage, je m'étais habitué à être humain. S'appuyant sur des mesures faites durant le saut sub-quantique, il me décrit que leur vaisseau a été soumis à une contrainte liée au fait que je me trouvais à deux endroits en même temps. Lorsque je lui confirme que j'ai probablement été dédoublé lors d'un précédent saut quantique, il semble à peine surpris. M'expliquant que le champ sub-spatial protégeant le navire a tenté de verrouiller mes deux positions simultanément, le moteur a commencé à générer une sorte de bulle géante pour englober mes deux représentations physiques alors très éloignées l'une de l'autre, d'où la surchauffe imprévue. La suite est plus compliquée à comprendre pour moi, malgré l'utilisation de l'image de l'élastique qui finit par casser lorsqu'on tire trop dessus. Le grand Kironar semble convaincu que le vaisseau, réalisant un saut selon un processus similaire à ma division quantique, aurait réussi à me séparer définitivement de mon jumeau. Je ne retiens que l'attrait de l'idée, mais globalement cela ne répond pas à ma question et j'insiste.

- Nous vous avons repéré il y a 850 années terriennes environs, explique Tarek, et nous avons déclenché sans le vouloir votre potentiel d'improbabilité spatio-temporelle. Depuis ce temps nous vous cherchons pour réparer notre erreur.
- Vous avez 850 ans ?, demandé-je.
- Je n'ai que 574 de vos années standards, mais les nôtres peuvent vivre plus longtemps si nécessaire, nous nous clonons et transplantons nos esprits...
- Une minute ! Après tout, je m'en fiche. Qu'est-ce que je deviens, moi, dans cette histoire ?
- Vous êtes maintenant l'objet d'une recherche assidue de plusieurs factions, car votre existence n'a pas pu être tenue secrète. Nous avons été en situation de premier contact avec l'UHG au moment de son expansion. Mais face à l'insistance des humains à acquérir notre science, sans doute pour en faire des armes de guerre, nous avons décidé de fermer notre espace et de nous retirer de leurs mondes. C'était trop tard. Comme nous étions venu sur Terre il y a 850 ans, nous n'avions pas caché ce fait ni nos raisons à cette époque de rapports diplomatiques. Si la révélation de votre existence, et de votre disparition du XXIième siècle terrien n'inquiéta ni n'intéressa personne sur le coup, nous apprîmes qu'un groupe de méga-corporations appelé le Conglomérat avait décidé de mettre la main sur vous. Le problème étant que personne, nous y compris, ne savait quand vous réapparaîtriez dans notre continuum. Le monde des humains a résolument changé depuis, et la rébellion vient d'éclater chez les Gamma. Beaucoup ignorent que c'est votre réapparition qui a mit le feu aux poudre, et que derrière la guerre, derrière la politique qui s'en sert, et derrière les hommes qui croient diriger, un groupuscule héritier du vieux Conglomérat est toujours présents et avides de vous soutirer l'un des plus grands secrets de l'univers.

Bon, ben voilà qui est clair. Je suis un poissard cosmique et tout le monde veut ma peau.

- Et les gens avec qui j'étais ?
- Nous ne savons pas tout à leur sujet, car nous n'avons pas eu le temps de développer nos recherches sur le noeud de probabilité par lequel nous vous avons trouvé. Tout ce que nous savons est que les services secrets de l'UHG sont sur vos traces, ainsi que le Conglomérat, ce dernier ayant infiltré les premiers en pensant, à tort, que ceux-ci ignorent son existence. Et certains de vos compagnons sont aux services de ces entités.
- Sauf qu'il me semble bien être tombé totalement par hasard sur eux.
Je me ravise immédiatement :
- Remarquez, je suis tellement poissard...

Tarek me laisse réfléchir à ce qu'il m'a appris, visiblement distrait par l'activité de son bâtiment. Les informations fusent et je ne les comprends pas toutes. Puis, il s'adresse à nouveau à moi.
- J'ai sous-estimé vos capacités.
Ca ne m'étonne pas, pensé-je en évitant de le dire trop fort. Mais ça ne semble pas le perturber.
- Nous avons été dupliqué par l'anomalie de saut. Une sorte de téléportation qui aurait abouti par erreur à la création d'un double de l'ensemble du vaisseau et de l'équipage. Cependant, cette copie s'est désintégrée.
- Il y avait donc un second double de moi dans cette réplique quantique ? dis-je en replaçant le seul mot savant d'actualité que je connaisse.
- Exactement, mais ce dernier a dû être détruit.
Je ne suis pas convaincu. Le grand Kironar non plus. Il commence à comprendre à quel point je suis guigneux, même s'il ne voit en moi qu'un gros tas de mathématiques improbables.
- Nous avons pour mission de vous récupérer intégralement, m'annonce-t-il. Nous ne pouvons prendre le risque de vous laisser semer autant d'improbabilité spatio-temporelle derrière vous. Toutes les missions à votre recherche vont se joindre à nous en renfort. Un vaisseau restera ici, en orbite d'Eidina, et nous, nous allons retourner là d'où nous venons pour tenter de retrouver vos traces.

Je me frotte l'arrière du crâne qu'une bosse singulière occupe toujours comme si quelque chose de lourd m'était tombé sur le crâne il y a quelques heures. En observant les alentours, j'ai la vague impression de ne pas être là où je devrais... Où plutôt, de ne pas être là, comme assailli de sensations étrangères n'ayant rien à voir avec mes sens directs. Tarek a donné quelques ordres et me parle à nouveau :
- Nous ne pouvons effectuer le moindre saut sub-quantique avec vous à bord sans prendre de réelles précautions. Nous ne savons même pas si nos téléporteurs peuvent assurer votre déplacement sans risque.
- En clair ?
Je comprends une fraction de seconde trop tard, au moment où je sens le sol se diriger vers ma tête à toute vitesse. Je... perds... consci...
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jc
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Posté le : 18/12/2006 22:58:42 Sujet du message :

Faute d'avoir pu contacter le commandement, c'est le commandement qui m'a contacté. Un module mémoriel implanté sur Bdzeroig .Encore un coup génial d'Antarés ! La situation se clarifie amplement pour moi. J'ai des ordres : je dois les appliquent sans discuter. Il me faut saboter le système de guidage à basse altitude avant notre arrivée sur Edina, demain dans la soirée. Je dois prendre le relais de Gingee au pilotage d'ici une heure. Ce sera un jeu d'enfant. Antarés n'a pas donné de précision sur ce qui se passera sur Edina lorsque que nous y serons, je devrais recevoir de nouveaux ordres par l'intermédiaire de la poulpiz d'ici là.
La Guigne vaut de l'or et j'espère bien tirer ma part du butin et faire oublier mes déboires fiscaux de ces deux dernières années en menant à bien cette ultime mission.

00h58 heure terrienne. Je me rends au poste de pilotage pour prendre la relève de Gingee.

« - Ok Gingee, je prend mon quart.
-Merci, je vais aller dormir un peu, on devrait arriver d'ici demain en fin d'après midi heure local si tout va bien. Que font les autres?
-Tout le monde dort .
-Bon et bien je vais regagner ma couchette moi aussi,à plus tard »

Bon me voilà seul dans la cabine de pilotage. Je n'aime pas l'informatique et même si les systèmes de l'Havock commence à daté je ne parviendrai pas à les pirater. Je vais faire ça à l'ancienne. Un ou deux fils arrachés en dessous de la console de guidage et le tour est joué. La console n'a pas encore servi et ne servira pas avant notre arrivée. Quand on se rendra compte de la panne il sera trop tard pour réparer avant l'atterrissage, on conclura quelle ne marchait déjà plus au moment ou nous avons fauché le vaisseau.

Je vérifie les coordonnées de notre déplacement. Rien à signaler, tout est normal.
Je laisse le pilote-auto en marche et regarde dans le vague a travers le hublot l'infini étoilé de l'espace. Pour la première fois, j'hésite. J'hésite à suivre à la lettre les ordres que j'ai reçu.
L'enjeu de cette affaire me dépasse complètement , la guigne doit être d'une importance capitale et pourrait être l'élément déclencheur d'événements néfastes. Il l'est déjà d'ailleurs ! La situation sur Edina risque d'être corsé...
Serions -nous les marionnettes de chacune des organisations intéressées par la guigne, jouant dans le même théâtre une pièce dont nous ne connaissons pas la fin?
Je ne suis plus le commando sans remord que j'ai été, j'éprouve à présent de la compassion pour mes compagnons.

Nael me surprend soudain :

« - Alors Reitser, on rêve?
-Hein? Euh... non je m'étais assoupi un moment.
-Tu peux aller te rendormir, c'est à mon tour.
-Déjà ? Ah oui... »

Je le quitte et retourne dans ma cabine. Je n'arrive pas a trouvé le sommeil. Le reste du voyage se passe dans une tension montante jusqu'à l'éclatement de Gingee lorsque que nous approchons de Edina :

« -Merde ! La console de guidage en basse altitude ne fonctionne pas! »
 
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WoodBlade
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Posté le : 26/12/2006 16:08:42 Sujet du message :

La tuile ! Comme toutes les planètes habitées depuis plus d'un siècle, Eidina est hyper urbanisée. En l'absence de console de guidage, impossible de s'intégrer dans l'inextricable flux des véhicules et de se logger sur l'un des systèmes de navigation. En clair, impossible de se poser.
« Combien de zones peri-urbaines sur ce caillou, Gingee ? »
« Moins de 3% excepté l'océan ... laisse-moi checker ... montagnes, montagnes et montagnes. »

Nous ralentissons la descente histoire de cogiter un peu. La destination n'était déjà pas claire, mais là ca devient carrément obscur. Mouais, ça continue comme depuis le début, quoi.
Le vaisseau est probablement recherché depuis l'évasion. Si on traine trop, même les douaniers de l'astroport le plus proche vont remarquer un ralentissement suspect. Il faut trouver une planque rapidement.

« Ya des zones suffisamment planes pour se poser en dehors de la zone de contrôle urbain dans le coin? »
« Pas grand-chose ... tiens à la rigueur : le scan indique les carrières de Shiring à moins de 10 minutes. Visiblement c'est un ensemble de collines rasées, quelques plateaux rocheux »
« Bah, si t'as pas mieux, fonce »

La zone n'a rien d'engageant, surtout avec la nuit qui tombe, mais ça a effectivement l'air bien désert. Un ensemble de collines éventrées, entourées de hautes montagnes. Au fond d'une espèce de canyon, une esplanade au milieu d'un amphithéâtre ... ca devrait faire l'affaire.
« Tu peux te poser là »
« Y a pas un mètre de plat, j'espère que le coucou est solide »

Gingee pilote les retro-fusées à la main, sous notre œil inquiet. Je regarde fébrilement les compteurs, tandis que les deux Ruck se cramponnent autour du siège du pilote.
Dans un sifflement strident, les fusées se mettent au max pour amortir l'atterrissage.
Le contact au sol est violent, le vaisseau rebondit sur le coté, et une aile semble fracasser un rocher. Je ne suis pas sûr qu'on puisse repartir. Sous le choc, je me retrouve au sol, avec Hurley en travers de la tête.

Nous nous relevons, soulagés, quand un cliquetis métallique se fait entendre.
« Pas de bêtise les gars, mettez vous à plat ventre, les mains sur la tête »
Putain, c'est pas vrai, le commando et le toubib nous tiennent en joue.
Les Ruck s'assoient, l'un d'eux marmonnant des propos incompréhensibles au sujet de la malchance, et d'une tante qui lui avait toujours déconseillé de monter dans un engin volant, qu'à cause de ça faudrait pas s'étonner si y avait plus de saison.
Gingee me fait un signe imperceptible en s'allongeant calmement, alors qu'Hurley arbore un espèce de sourire mi-surpris mi-intrigué.

« C'est quoi l'histoire les gars, là ? »
« C'est les ordres, Nael, tu comprends, on est des militaires, c'est tout ... c'est fini »
Bzedroig a l'air froid et déterminé du soldat qui a mis son cerveau au repos, au profit de celui de son chef.
« Mmmmouais, intervient Hurley ... sauf que ça colle pas »
« Tais-toi, complique pas les choses », le coupe Reitser
Hurley reste calme et garde son sourire narquois en le dévisageant. Il reprend calmement :
« Je disais, Arthur, que ça colle pas. En admettant que vous soyez effectivement aux ordres de l'UHG, des services secrets, ou de n'importe quelle entité, vous avez eu dix fois l'occasion de nous neutraliser ... donc je répète : ca colle pas, ou comme disais Nael : c'est quoi l'histoire ? »
Reitser se dandine d'un pied sur l'autre :
« Ta gueule », mais le ton est mal assuré. « On attend des renforts, et d'ici là : ta gueule »
« C'est bon Arthur, je peux leur raconter. L'aventure s'arrête ici de toute façon. Jusqu'hier je fuyais avec vous, les gars ... je crois que vous connaissez mon passé. Sauf qu'ils m'avaient implantés un modmemo ... l'armée je veux dire ... pour résumer, j'étais en mission sans le savoir, quoi. Donc restez calmes, n'aggravez pas les choses »
Nous restons tous immobiles, abasourdis. Avec des gestes d'une infinie lenteur, Gingee a rapproché sa main de son cou, et m'interroge du regard. Je fais un ‘non' imperceptible de la tête. Tout à coup, Hurley, commence à gigoter : ses épaules ondulent puis son ventre, il fait un drôle de bruit de gorge, puis finalement n'y tient plus et éclate de rire.
Bzedroig lui colle son flingue sur la tempe
« Arrête tes conneries »
« MES conneries ? putain, mais vous êtes trop bornés, vous les militaires. Tu t'es faite choper ma grande. Qu'est-ce que tu crois qu'ils vont faire tes patrons une fois qu'ils nous auront récupérés. Tu va être blanchie de tes conneries, hein ? Min cul, cour martiale direct ! Ils ont dû être trop contents de te repérer : envoyée en mission dangereuse sans le savoir : ou t'y passe ou tu leur livre sur un plateau le butin, et une fugitive, à savoir toi-même ! »
Elle garde son flingue braqué, mais semble touchée. Hurley en remet une couche.
« Dernier truc, dans 10 secondes je vais me relever calmement. Libre à toi de tirer : de toute façon, hors de question que je retourne en labo, et je pense que ces 2 gars pensent pareil. 9-8-7-6 »
« Elle a pas tort, sergent »
« 5-4 »
« Tais-toi Arthur, putain, et toi arrête de compter bordel »
« 3-2 »
Mais le ‘1' est inaudible, couvert par le bruit surpuissant de réacteurs qui nous explose les tympans trois vaisseaux s'approchent, balançant une lumière aveuglante qui nous fait baisser la tête, tandis qu'une voix résonne depuis un haut-parleur.
« Vaisseau 4887-TTTRES-44524 ! pas un geste ! au moindre mouvement suspect, vous serez désintégrés »
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Que tous ceux qui croient en la télékynésie lèvent ma main
 
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mamantins
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Posté le : 12/01/2007 16:30:07 Sujet du message :

Hé ben voilà ! Ca devait arriver ! Bordel !
« T'es tendue ma cocotte... » Dis-je. Au niveau de l'épaule, un plaie béante de la taille d'un poing, laisser par le fusil de la poulpiz permet à celle-ci de voir à travers.
« Chui p'têtre comme un lézard, mais ça fait un mal de chien alors tu ranges ta pétoire.»

J'ai du être convaincant vu qu'elle range son fusil, suivit de près par son subordonné.

« Vaisseau 4887-TITRES-44524 ! Veuillez ouvrir le sas ! Ne tentez rien d'inutile, nos canons sont braqués sur vous ! »
« Putain, quelle merde ! » s'exclama Nael. « C'est pas possible d'enchaîner les emmerdes comme ça. »
Les Ruck baissèrent la tête immédiatement.
« Ben pas tant que ça en fait. Je vous ai dis que c'est sur Edinia que ces charmants scientifiques ont fait leurs expériences sur moi. Et ils les ont fait pendant longtemps. J'ai 254 ans et toujours un physique d'athlète. Hé hé. Et j'ai passé 254 ans sur ce caillou. »
« Et alors ? Tu vas nous sortir un tour de magie ? » ricane Gingee.
« Mieux que ça. Vous avez une idée de la raison pour laquelle certaines zones sont pas habités ? Pourquoi, normalement, les vaisseaux les évitent ? »

« Roh ! J'avais oublié ! Gingee ! Aux commandes ! Les autres harnachez vous ! Ca va secouer ! » Hurla Nael. Il se précipita avec Gingee dans le poste de pilotage.
Nos deux militaires se sanglèrent, avec un regard interrogateur à mon égard.
Les Rucks tombent inconscients en même temps, sans être sanglé.
« Que va t'il se passer ? » demande Arthur l'air légèrement inquiet.
« On apprend pas ca quand on est à l'école militaire ? Quel est le défaut des premières planètes terra-formée ? »
« BORDEL DE DIEU ! »
« Comme vous dites. » Dis-je en me sanglant.
Le trou de mon épaule a presque disparut quand pour la troisième et dernière fois on entends le vaisseau de l'amirauté.
« OUVREZ LE SAS ! Si vous n'obtempérez pas nous ouvrons le feu ! »
Un tir de semonce accompagne la déclaration comme un second point d'exclamation.

« Ils bluffent. On a de la marchandise qu'il est préférable d'avoir vivante. Et puis de toute façon, c'est parti. »
Le sol se mi a vibrer violemment.

La terra-formation de la première heure, demandait a ce que la planète ne soit pas trop inhospitalière, et surtout des puits d'évacuation.
Terra-former reviens à changer la vitesse de rotation de la planète, son inclinaison, faire en sorte que l'eau y apparaisse... Si, aujourd'hui, la terra-formation est un procédé stable et ne présente plus d'inconvénient majeur. Il en est autrement pour la première série de terra-formées. Les changements drastiques infligés par l'homme sur la planète, entraînait une modification importante du champs magnétique: courbures, torsions..etc.. Et donc il faut que toutes ses forces s'vacuent d'un coup d'un seul, via des puits électromagnétique.

Je crois mourir pendant une fraction de seconde, lorsque le vaisseau décolle du sol a une vitesse fulgurante pour nous amener dans la stratosphere ou il marque une courte pause. Les jurons de mes compagnons emplissant le vide alentour.
Et c'est la chute. Vertigineuse, affolante, entrainer avec le sol grace au flux magnétique.

« on va crever! » hurle Nael « Rien! pas de commande que dalle! »
Je vois la poulpiz croiser les tentacules, Arthur s'agripper a son siege. Et je vois surtout les deux Rucks devenir lumineux.
Coller au plafond de la cabine, toujours inconscient luisent d'une lueur jaunâtre.
Plus le sol approche, plus la lueur est intense.
Puis tout s'arrête. Le noir. Le silence. Plus de mouvement.
- "Rusckovitch?" Fait une voix éraillée provenant des ténèbres.
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naaaan!
je ne suis pas un animal!
 
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Xaviar
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Posté le : 17/01/2007 10:46:33 Sujet du message :

Il y a eu cette sensation de chute, puis le noir total... j'ouvre un œil, tout mes compagnons d'infortune sont encore inanimés, seul Urley commence à sortir des vapes également, putain de lézard, il est aussi coriace que le con d'une homéopute de Vénus II, le satellite boxon le plus célèbre de l'orbite terrienne....

Je n'ai jamais aimée êt re prise pour une bille, or là il semblerait qu'un général terrien de salon, avide de renommée facile et ayant eu accès à certaines infos confidentielles veuille me doubler...

Mes missions sont sensées être secrètes, la Haute Cours Martiale Militaire Humaine, mais de quoi je parle ? La Voix du Destin de son véritable nom, a une emprise considérable sur pas mal de choses dans l'univers, notamment sur les probabilités et les « hasards », c'est « par hasard » si j'ai été mis en relation avec mes cibles, c'est « par hasard » si tout ce beau monde se retrouve ensemble, et si j'ai appris une chose auprès de ces humains qui m'emploient c'est qu'ils sont visiblement bien plus que de simples militaires, il coordonnent, ou travaillent pour des entités qui sont l'essence même de l'Univers, voire même en font partie !

Bosser pour l'armée humaine n'a jamais été une sinécure, officiellement médecin car ayant fait des études, Antarès, ma véritable personnalité, ne s'éveille qu'en cas de mission de priorité alpha (Code Cobra), et on n'est qu'une petite dizaine a pouvoir en cerner la portée, une petite dizaine à savoir que Baruch, Mi Loon et Dewoerde sont au delà de ce qu'ils paraissent. Quoi qu'il en soit j'étais l'une des rares représentante de races exogènes du corps d'armée humain, étant une femelle au sein d'une race très patriarcale, il y avait de quoi susciter le curiosité (parfois), le rejet (souvent), la jalousie (très souvent), l'envie de perversion sexuelle (trop rarement).

Là les choses se compliquent, la trame a été rompue, le destin est un vaste filet qui trie et se joue des destinées de cet univers, c'est une muqueuse très souple mais quand elle rompt, elle cicatrise dans la douleur, or là il semblerait que l'on soit dans ce cas... bordel à queues si c'est vraiment ça on va en chier !

« Ruskovitch ?»

D'où provient cette voix éraillée ?

Mes yeux se sont petit à petit adaptés à l'obscurité environnante, le plafond semble être en haut et le plancher en bas, c'est une bonne chose, mais je réalise à présent qu'aucune des diodes de contrôle ne marche, que l'air conditionné ne souffle plus et il semble qu'une très pale lumière filtre à travers les hublots dans les volets de sécurité se sont rabattus....

Les autres commencent à émerger alors que je me dirige vers le sas de secours d'où semble provenir le son, à ma surprise celui ci est grand ouvert.... C'est alors qu'un type dépenaillé sort de nul part, l'humain semble âgé, il porte un uniforme de la flotte scientifique hors d'âge et de ses yeux exorbité me fixe une demi seconde avant de déclamer d'un air las, à la limite du désespoir... « Ce n'est pas vous Ruskovitch.... » avant de se laisser choir à terre, comme terrassé par une tristesse immense....

Le milieu dans lequel nous avons atterri semble hors du temps, hors de tout, nous sommes dans une plaine infinie d'un gris uniforme, sous un "ciel" grisatre s'en distinguant à peine et nimbé d'une lumière pale et froide. Autour de la carlingue du Havock d'autres vaisseaux étranges, quelques machineries absconses et des corps sans âges de toutes races. L'inquiétude se lit sur le visage de tous alors que nous découvrant cet environnement qui sans être hostile, se révèle franchement oppressant !

- Monsieur qui êtes vous et où sommes nous ? » Dis-je en empoignant le nouveau venu fermement
- Nous sommes dans le Tartare, au milieu de nulle part, après plus de quatre siècles passés ici, j'ai deviné que c'est l'endroit où les aberrations de l'univers sont remisés, une sorte de d'échappatoire sans issues où les ruptures du continuum espace temps, les défis aux lois fondamentales et les chercheurs imprudents sont relégués.... » L'homme est redevenu d'un calme imperturbable après son désespoir passager.
- Trois siècles ? Quand avez vous atterri ici, comment ce fait ce que vous soyez encore en vie ?
- Je suis ici depuis le 12 octobre 2498, depuis une expérience sur les sauts temporels qui a merdé. Les six scientifiques qui étaient dans cet exil avec moi se sont supprimé... moi j'ai encore l'espoir de quitter ce non-lieu...
- On est coincé, lance Nael, rien ne fonctionne dans le Havock...
- C'est un lieu où rien d'artificiel ne peut dépasser la vitesse de 10 mètres seconde, ce qui exclu toute activité électrique ou mécanique, néanmoins il y a cette lumière grisâtre qui nous nimbe, un vrai mystère... Il n'y a ni nuit ni jour, on ne peut y trouver le sommeil, il n'y a rien à manger ou à boire, on y souffre de la faim et de la soif sans en mourir... ici il n'y a que le désespoir et une lente agonie qui rend fou, on en vient invariablement à se supprimer en se fracassant la tête ou en s'ouvrant les veines.....

Les explications suivantes m'échappent totalement, je prend brusquement la mesure de notre situation, nous y sommes tous confrontés et il paraît certain qu'il faudra tous réfléchir au moyen de s'en sortir... ensemble... malgré les regards noirs qui me sont lancé désormais. Par Gadlu il va falloir un sacré coup du destin sur ce coup là.

- Antarès je propose que l'on remette à plus tard nos petits différents, ça concerne ton porte flingue aussi....
- OK Nael, on aura besoin de tous le monde dans l'immédiat.
- Dans les siècle à venir plutôt ! nous lance narquoisement le captif.
- Quel est votre nom au fait ?
- Yasha Rezvati.... Il a quoi votre ami là ?

« Qu'est ce qui m'arrive, merde ? » La guigne, entre-temps redevenu « normal », semble devenir éthéré et lumineux, un crépitement inquiétant se fait entendre dans son voisinage....
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lendraste
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Posté le : 18/01/2007 19:46:00 Sujet du message :

Je ne sais pas ce qui se passe, mais tel que je vois les choses, je suis coincé. Sauf que depuis une heure maintenant, beaucoup plus d'information arrivent dans mon cerveau que si j'étais simplement à l'écoute de mes sens. Je ne sais pas si je dois m'en inquiéter outre-mesure. Je crois que je suis assez blasé finalement. Chance ou malchance, quelle importance ?

Mes hôtes, mes geoliers devrai-je dire, semblent maintenant en réelle difficulté. Malgré toute leur science, ils ne semblent pas en mesure de juguler le processus qu'ils ont déclenché. Tandis que je vois mes compagnons palabrer dans ce monde gris où ils se trouvent et trouver un moyen de tirer parti de l'énergie qui se dégage de moi, les Asdarg tentent de reprendre le contrôle de leur vaisseau. La haute technologie, c'est bien beau, mais ça exige de la précision et quand la majorité des instruments et des générateurs fluctuent sous l'influence du dégagement de puissance que j'exerce, plus aucun de leur précieux appareils n'est sous contrôle, sans parler de ceux qui explosent sous le choc. A tel point que leur tentative de me sortir du champ de stase dans lequel ils m'ont placé est actuellement sans succès. Cela leur coupe le seul moyen qu'ils ont de stopper cette folie qui se déchaîne tout autour de nous : me tuer.

Disons que, fondamentalement, ça m'ennuie un peu d'avoir provoquer tout cela, même si ce n'est pas vraiment de ma faute. Mais si ma mort est réellement le seul moyen d'y mettre fin, je crois que mon altruisme va être révisé à la baisse. Merde, je veux pas crever.

- Eidina finit de s'effondrer sur elle-même, annonce le timonier.

C'était prévisible. La destructuration subite et complète de la géométrie electro-magnétique de la planète a rompu la plupart de ses points d'équilibre. Son noyau a accéléré sa fusion et des cataclysmes se sont déclenchés à sa surface anéantissant la quasi-totalité de la population en l'espace de quelques minutes. Mais ce n'est pas le pire. La portée des dommages a franchi le sub-espace et altéré la majorité des astres de ce système, dont le soleil, lequel opère en ce moment une petite accélération de combustion qui devrait mener à son explosion dans moins d'une heure. L'onde de choc devrait anéantir toute vie n'ayant pas quitté le système dans ce laps de temps, ce qui est virtuellement impossible vue l'amplitude des anomalies quantiques qui franchissent cette coque et condamnent tout moteur de ce type à l'implosion dès qu'ils sont utilisés. Oh, je ne fais que retranscrire ce que les pensées affolées des Asdargs véhiculent, je ne comprends pas tout à ce charabia sinon une chose : c'est la merde et ça empire.

Tout a commencé au moment où, arrivant en retard pour intercepter mes compagnons et moi-même... enfin disons, une autre représentation de moi-même, le grand Kironar Tarek est arrivé à la conclusion qu'il fallait précipiter ces doubles dans le Non-Monde. Profitant du déclenchement inopiné de leur moteur quantique dans l'atmosphère d'Eidina, ils ont activé leurs rayon de négation. Selon les Asdarg, cela permet de projeter la cible dans une sorte de dimension parallèle dans laquelle aucune des lois connues de nos scientifiques ne s'applique (sauf celle de Murphy). Il semblerait que ça ait marché. Mais immédiatement après, le bordel a commencé. Mon lien avec cette autre partie de moi-même s'est manifesté à nouveau, l'univers cherchant par tous les moyens à rapprocher les mêmes morceaux d'un être unique alors même qu'ils ne le peuvent et qu'une transition de monde improbable les séparent. Résultat, ça pête de partout. Et si j'en crois mes chers Asdargs, c'est la fin de tout, ou, dans le meilleur des cas, d'un bon tiers de la galaxie.

Même si je suis immobilisé, cela n'empêche pas notre nouvel allié de circonstance, le savant Yasha Rezvati, d'imaginer une folie relativement modérée compte-tenu du destin qui nous attend mes compagnons et moi-même. Vu le dégagement d'énergie que je produis dans ce monde inerte, il entend se servir de moi comme batterie. Ca ne sert à rien pour ce qui est des moteurs conventionnels et ça ne servira probablement pas à activer le moteur quantique, mais ils compte bien mettre, pourtant, ce dernier en route. Plutôt que d'alimenter le moteur et d'activer la bobine quantique, il veut faire fonctionner le moteur à l'envers par induction et ainsi produire de l'énergie standard qui pourrait fonctionner ici. C'est là que je lâche l'explication scientifique. Visiblement, il semble penser que cela suffirait à provoquer la même rupture qui l'a conduit ici, pour un résultat évidement contraire : sortir. Nael a craché le gros du morceau sur sa mission en expliquant mon origine de cobaye. Yasha ne semble pas autrement surpris de l'implication de certaines organisations secrètes centenaires dans cette affaire. Ce qu'il apprend de moi l'aide simplement à échaffauder son plan, lequel doit être appliqué le plus rapidement possible pour profiter de mon "état". Je suis dans l'incapacité de leur dire que je ne sais trop s'ils ont raison de vouloir fuir un monde plutôt tranquille (même s'il est ennuyeux à mourir), pour cet espace dans lequel je suis et qui part littéralement en couille.

Quand mes compagnon et Rezvati parviennent à leur fin et font leurs prières avant d'enclencher le processus, ils sont tous là à me tenir. Cela met visiblement fin au champ de stase qui me retient dans le vaisseau Asdarg (et qui ne devait en fait être maintenu que par mon état). Tous ceux qui me touchent enlèvent subitement leur main brulée malgré les gants utilisés, et se retournent pour faire face à la situation dans laquelle ils sont, à savoir dans un vaisseau étranger, entourés des Asdarg armés jusqu'aux dents qui s'évertuaient à passer le champ pour me tuer.

- Je sais pas trop s'ils me veulent encore du mal, dis-je d'une voix mal assurée, mais en tout cas, ce sont eux qui vous ont enfermé dans le Non-Monde.

Je suis enfin moi et moi seul à dire et penser cela. Mais dois-je m'en réjouir ? La phase de susprise et d'observation mutuelle s'achève et je sens qu'il va se passer quelque chose... Et moi je cherche un trou de souris ou me cacher.
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Posté le : 20/01/2007 18:46:25 Sujet du message :

Enfin un peu de bagarre! A peine sortie de ce trou qu'on se retrouve nez à nez avec une bande de cyclope miniature pas très amicale. Ils ont tous une espèce de fourchette dans la main qu'ils brandissent vers nous, j'ai déjà dégainé mon flingue et il est pointé tout droit sur l'oeil du cyclope en chef . Toutes les fourchettes se braquent alors sur moi :

-« Lâchez votre arme Arthur Reitser et aucun mal ne vous sera fait » résonne une voix dans ma tête
-« Qui? Qui me parle?
-Je suis Tarek, le Grand Kironar de ce vaisseau » répond celui que j'ai en joue en avançant d'un pas
-« Bouge pas !
-Lâche ton flingue Arthur, ça sert à rien » m'ordonne Antarés dans mon dos
-Vous êtes sur capitaine ?
-Jette ce putain de flingue je te dis ! »

Je lâche mon arme vexé de ne pas pouvoir en découdre avec cette espèce de guignol.

-« L'heure est très grave, même si l'anomalie temporel de Ruck est à présent réparer, les événements sur Eidina ont entraînés sa destruction . Une réaction en chaîne provoque en ce moment même des dégâts irréparables dans les systèmes voisins . Tout nous porte à croire qu'un big bang est en train de s'opérer . Les événements dépassant désormais ma responsabilité, je dois contacter les dirigeants de mon peuple au plus vite. Nous allons certainement avoir besoin de vous dans les prochaines heures, en attendant nous allons vous conduire en cellule. Je vous demande de ne pas opposé de résistance .De pus,J'aurai besoin du scientifique qui vous accompagne. » nous annonce le grand Kironar

Il s'éloigne avec Rezvati, pendant que le reste du groupe est escorté dans une cage à champ de force.

«-Qu'est-ce qu'on fait maintenant capitaine?
-On attend Reitser, on attend...
-Waouh ! Vous imaginez! On a provoqué la fin de l'univers! » s'exclame Urley
-Et on va devoir réparer les dégâts si tu veux mon avis... » répond Nael

La voix de Tarek résonne alors dans nos esprits.

« -C'est parfaitement exacte , grâce à la collaboration de votre compagnon, nous avons trouvé une solution pour éviter la fin des temps.
-Peut-on s'avoir laquelle ? » demande Nael, visiblement inquiet.

Une longue expliquation s'en suit , je ne comprend pas tout mais simplement l'essentiel . Il est à présent trop tard pour éviter la fin de l'univers . Le seul moyen d'éviter le cataclysme est d'empêché son commencement, pour cela il suffit de modifier le passé . Et c'est exactement ce que ces malades d'Asdarg veulent faire. En utilisant leur technologie de saut sub-temporel , qu'ils répugnent à utiliser, car jugée trop dangereuse « mais là nous avons plus le choix ».

Notre mission - que nous sommes forcés d'accepter - est donc d'éviter que nous allions sur Eidina , pour cela nous allons être balancé sur Hestéron – la planète aux poulpizs- ou nous sommes rentrés en contact avec la guigne pour la première fois. Sur place nous devrons éviter la rencontre entre nos nous du passé et la guigne mais aussi à tout prix éviter de nous croiser nous même directement « ce qui pourrait entraîner une déchirure du continuum espace temps » encore la fin de l'univers quoi...
Une fois la rencontre éviter, le vaisseau Asdarg nous attendra en orbite d'Hestéron pour retenter un saut jusqu'à la date d'aujourd'hui histoire de voir si l'univers existe encore...

L'avantage de cette mission, c'est qu'on a le droit à deux ou trois joujoux Asdarg . J'avais sous-estimé les fourchettes, c'était en faite des désatomisateurs de molécules, quelque chose de violent et d'efficace m'a - on assuré... Nous avons aussi reçu des combinaisons de camouflage, histoire que nos nous du passé ne nous reconnaissent pas même si nous les croisons.

A peine le temps de tester le matériel que nous sommes déjà installé dans la navette qui nous servira à relier Eidina et le vaisseau Asdarg

« Attention à tout l'équipage: Saut sub-temporel dans 5...4...3...2...1...0... »
 
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